Impressions of Paris (I)

Un train à grande vitesse, deux métros, un soleil radieux et des températures estivales.

Vais-je reconnaître mes amies Shermane et Kleo, juste vues sur quelques photos ? Pas besoin de me faire du souci, ce sont elles qui me repèrent de loin et me font de grands signes. Nous profitons un peu du soleil sur les marches du Grand Palais en attendant l’heure indiquée sur nos billets. Echange de chocolats et biscuits et début de conversation un peu timide.

Icônes américaines. Une exposition trop petite pour des oeuvres gigantesques venues de San Francisco. Pop Art et autres artistes contemporains. Revoir Andy Warhol et Sol LeWitt et découvrir Chuck Close en enlevant mes lunettes. Kleo raconte tout ça plus longuement.

Me débarrasser de plusieurs couches de vêtements et sortir mes sandales. Me laisser guider dans le métro et ne plus savoir où je suis. Sortir tout près de la Grande Epicerie du Bon Marché. Difficile de résister à tant de luxe et de variété mais je resterai très sage: un cadeau et une sauce aux piments et à la mangue. Les langues se sont déliées entretemps et je me sens bien, en compagnie de demoiselles qui ont plein d’intérêts communs et qui ont la très grande gentillesse de me faire découvrir Paris.

Paris

L’heure du thé chez George Cannon. Un fondant au chocolat et un thé oolong dont j’ai oublié le nom. Délicieux et fruité.

Paris

Kleo nous quitte et je continue ma route avec Shermane. Un peu perdues, je sors mon plan de Paris et tout de suite une dame veut nous aider en anglais… Sans doute que nous avions vraiment l’air de touristes ! Le bruit des voitures, l’ampleur des boulevards. A Odeon, je fais quelques achats à La Maison du Whisky: des bitters Scrappy et Regan’s. Le sac est joli et je le porte à la main plutôt que de le mettre dans mon sac en tissu.

Paris

Paris

A la recherche de Tendance Khmère qui n’existe plus. La fatigue commence à s’installer et il est trop tôt pour notre rendez-vous suivant. La Seine est proche et nous nous installons sur son bord, regardant les bateaux passer. La prochaine fois, je me dis que je prendrai un de ceux-ci, même si c’est très touristique. L’eau, une rivière, un fleuve, c’est ce qui manque à Bruxelles (le canal ne compte pas, le quartier n’est pas très propice à la flânerie). Je me sens bien, la conversation est intéressante, je voudrais que le temps s’arrête…

Paris

Retour à Odéon où nous rejoignons Malena. 18h30 mais les restaurants ne sont pas encore ouverts. Virgins mojitos à la fraise ou au concombre en attendant, avec des serveuses désagréables qui traitent leurs clients comme du bétail. Mais le mojito était super frais et le concombre très rafraîchissant.

Paris

Paris

Yoom, ou un très joli restaurant de dim sum modernes, certains plus réussis que d’autres. Un dim sum au curry thaï, moyen… un dim sum classique aux crevettes, délicieux.

Paris

Une fin de soirée au Prescription Cocktail Club. Repaire de hipsters, barman à barbes et moustaches soignées. Une ambiance feutrée au début, plus bruyante plus tard. Très sombre mais j’ai pu admirer un superbe papier peint japonisant. La carte est courte mais intéressante, avec des créations et des classiques. Mon choix s’est porté sur la « Mazarinette », un délicieux mélange de gin Broker’s et gin Sloe, fraise fraîche, champagne, citron, sirop de rhubarbe (merci à Kleo d’avoir noté les ingrédients sur son blog !).

La fatigue s’empare de nous et nous nous quittons là. Je remarque bien trop tard et bien trop loin que j’ai oublié mon sac de La Maison du Whisky.

30’s fashion

Il ne reste que peu de temps mais si vous avez l’occasion, allez visiter l’exposition sur la mode des années 1930 au Musée du Costume et de la Dentelle de Bruxelles (c’est jusqu’au 1er février). Le musée est tout petit mais il y quelques belles vitrines qui permettent d’admirer des vêtements pour diverses occasions: robes de journée et de soirée, maillots et vêtements de sport, sous-vêtements et accessoires…

Une des caractéristiques de l’époque est la couture en biais, avec souvent de nombreux morceaux de tissu qui s’ajustent et s’emboîtent et c’est assez fascinant. La robe rouge par exemple a l’air toute simple de loin mais si on l’observe de plus près, on voit bien le travail du biais dans la partie haute du corsage.

Je n’ai fait que quelques photos au smartphone, mais cela donne une idée. Je vous renvoie aux articles de Stella Polaris et de Sublime Hortense pour plus de photos.

 

Postcards of Paris (I)

Arriver à Paris et dépasser toutes les files parce que j’avais déjà un ticket de métro / Sortir à Alma-Marceau et prendre la photo cliché.

Paris - 2014

C’était une belle journée d’automne et je n’ai pas pu m’en empêcher, j’ai imité les touristes japonais et sorti mon iPad pour prendre la Tour Eiffel en photo, avec la Seine qui coulait tranquillement en avant-plan. J’aurais pu emprunter le pont de l’Alma mais pourquoi m’imposer les voitures alors qu’il y a une passerelle piétonne un peu plus loin. Les premiers vendeurs de cadenas s’installaient déjà mais je ne fais plus partie du public cible.

Une paroi en verre, et derrière, une végétation luxuriante. Des plantes d’ombre essentiellement, des euphorbes et de grandes herbes. La rivière qui mène aux salles d’expositions. Enfin voir tous ces objets de la culture tiki, reconnaître même un de mes livres dans une vitrine. Traverser le musée en passant par la Polynésie et rejoindre l’exposition « Tatoueurs tatoués ». Je n’y suis pas restée longtemps, tout était trop serré, trop peu aéré. Autant garder intact le souvenir de l’exposition de Bruxelles.

Paris - 2014

J’espérais trouver des mugs tiki, mais non… et l’idée de porter pendant deux jours un catalogue de 5kg me décourage.

Installée à la terrasse du restaurant, j’ai une belle vue sur la végétation. La vinaigrette au tamarin de ma salade m’emmène en Asie. Un moment dont je profite intensément – les températures agréables et le cadre jouent en ma faveur. Une nouveauté pour moi qui n’aimait pas manger seule.

Et pourquoi pas prendre le bus ? Traverser plusieurs arrondissement pour me retrouver à la tour Montparnasse. Chercher l’entrée de ce parc que je vois au-dessus de la gare. Un parc fort peu agréable en fin de compte, un peu glauque même, dont je ne trouve que difficilement la sortie.

Une impasse. Une exposition photos de William Eggleston que j’avais découvert à une Documenta. Un voyage dans l’Amérique profonde. Écouter les commentaires d’un couple sur la composition des photos. Un moment trop court, un espace trop petit par rapport à mes envies démesurées de voir son œuvre. Mais le plaisir quand même d’avoir pu en admirer un tout petit bout. (à suivre)

3 days in London (IV)

Pour ce dernier jour à Londres, j’espérais pouvoir aller aux Jardins de Kew mais j’ai appris dès le jour précédent qu’ils seraient toujours fermés suite à la tempête. J’ai donc fouillé dans mon mini-guide pour trouver une autre activité plaisante. J’ai longtemps hésité à aller à Camden Town mais finalement c’est le Victoria & Albert Museum qui l’a emporté pour ses collections de mode ancienne et récente.

En admirant toutes les robes et costumes dans la galerie circulaire, mon oreille a été attirée par des chansons que j’aimais dans les années 80, du Duran Duran, du Madonna… Il y avait une expo temporaire sur les créateurs de mode londoniens de ces années-là. Poussée par ma curiosité mais redoutant le pire, j’ai finalement été heureusement surprise par les vêtements exposés. Les styles étaient variés, expliquant différentes tendances (dont j’ai évidemment reconnu certaines) et accompagnés de panneaux explicatifs les mettant dans un contexte plus général. Voici une série de photos:

Après cette expo, je me suis encore un promenée dans le musée, essentiellement dans les collections asiatiques et dans la librairie, je me suis achetée quelques livres. La foule au restaurant (magnifique, ceci dit) m’a fait fuir et j’ai trouvé un endroit où manger dans la rue toute proche. Après avoir hésité avec un Thaï, j’ai finalement choisi un Libanais, dont j’ai surtout retenu le jus de fruits divin: pomme, menthe et gingembre.

Quelques magasins me tentaient du côté de Piccadilly Circus et c’est donc par là que je me suis dirigée en métro. J’ai parcouru les cinq étages du Waterstones en n’achetant pas un seul livre mais le calme de l’endroit m’a fait du bien. J’ai ensuite remonté Bond Street pour rejoindre Regent Street où je me suis rendue compte que la plupart des magasins intéressants étaient ceux que j’avais raté le jour précédent en me promenant dans Soho. Sauf que rien ne m’a tentée et je me retrouvais à ne plus trop savoir quoi faire avant de prendre mon train. Je suis finalement retournée à mon hôtel à pied pour passer le temps, j’y ai pris ma valise et j’ai rejoint la gare, les pieds en compote. Bref, un citytrip bien fatiguant (et un peu décevant parce que je n’ai pas pu visiter ce qui me tentait le plus) mais intéressant. Et instructif pour moi-même: je n’ai pas adoré être seule mais je sais maintenant que je suis tout à fait capable de profiter d’une ville et de découvrir plein de choses sans compagnie.

Les robes de Marie-José

Pour le moment, et jusqu’au 3 mars 2013, se tient au Musée du Cinquantenaire une exposition sur la garde-robe de la Princesse Marie-José. Les histoires royales ne m’intéressent que bien peu mais celle-ci a une influence sur les vêtements. Princesse de Belgique, soeur de Léopold III et de Charles, elle épouse en 1930 le prince héritier italien Umberto, en grande période du fascisme. Ses robes sont donc fabriquées par des couturiers italiens même si l’influence française est évidente. Pour la petite histoire, sa robe de mariée est un fiasco total: il y a eu un problème de manches et elles ont été ôtées. Or, en décembre, il fait un peu frais et on ne se marie pas les bras nus. Un châle en dentelle a donc été utilisé comme « couverture ».

L’exposition n’est pas très grande, mais certaines des robes sont assez impressionnantes dans leur construction: des dizaines de bouts de tissus coupés en biais sont cousus ensemble pour donner un vêtement très fluide, près du corps. De nombreux manteaux de cour sont présentés également, contenant pour certains jusqu’à 6 kilos de broderies en fil d’or ou d’argent. Il y a aussi une explication de l’introduction de la fermeture éclair ainsi qu’une robe de soirée fermée dans le dos grâce à celle-ci, à une époque où elles n’étaient pas encore camouflées. Une dernière chose m’a frappée: certaines robes témoignent de l’extrême maigreur de la princesse. Une jolie exposition qui plaira surtout aux amateurs de couture !

(Sur la photo, elle tient de grands éventails similaires à ceux utilisés dans le burlesque. Il s’agissait en fait d’un accessoire de bal.)

Expo Marie Meier à Bruxelles

Si vous voulez voir les stars du rock peintes par Marie Meier, c’est jusqu’au 25 octobre dans le magasin de livres et disques de seconde main Hors Série à Bruxelles, rue du Midi 67. Elle a même dessiné un Arno tout spécialement pour sa venue en Belgique ! diane et moi avons été au vernissage jeudi passé et rencontré une très agréable demoiselle en costume alsacien et victory rolls, accompagné de son prince charmant au chapeau de paille. Et nous avons ramené des vinyles, John Barry et Alfred Apaka and His Hawaiian Serenaders.

One afternoon in Antwerp

Quand Ingrid m’a proposé il y a quelques semaines d’aller à Anvers, j’ai tout de suite dit oui ! J’avais quelques adresses de magasins que je voulais visiter depuis des mois, voire des années et elle voulait absolument aller chez Shu Uemara. Quand j’ai rassemblé tout ça sur un plan, j’ai constaté avec joie que tout était situé dans le même périmètre.

L’arrivée a été quelque peu laborieuse: 45 minutes juste pour entrer dans la ville et trouver un parking – nous ne le savions pas encore, mais Saint-Nicolas avait eu la même idée que nous. Il faisait sa grande entrée le même jour à Anvers. Bref, il y avait foule, ce qui n’était pas particulièrement agréable pour beaucoup flâner.

Premier arrêt: le MOMU, ou Musée de la Mode où se tenait une mini-exposition sur les costumes de Nudie Cohn ayant appartenu à Bobbejaan Schoepen. J’avais prévenu Ingrid que ce serait très kitsch mais elle a bien voulu me suivre ! Quelques tableaux explicatifs avec photos et documents d’époque et une très grande vitrine montrait différents vêtements de style cowboy et avec plein de broderies et paillettes assez voyantes. J’aime beaucoup ce côté décalé ! Un détour par la librairie où j’ai embarqué le catalogue de l’expo qui rejoindra dans ma bibliothèque un premier livre sur le couturier.

Deuxièmes arrêts sur le thème beauté: trop de monde chez MAC, de jolies choses mais rien que je n’aie déjà. Personne chez Shu Uemara, mais des prix fort élevés et sans doute la possibilité de trouver les produits moins chers à Bangkok, des vernis Muppets chez Cosmeticary mais je n’arrivais pas à choisir une couleur sur les quatre ou cinq que j’aimais et pas de miniatures en vue, donc pas d’achats. Un peu plus loin, des vendeurs très entreprenants pour vendre des produits pour les mains et le corps, avec tests et tout. Je ne me suis pas laissée tenter. Ingrid oui !

Troisième arrêt chez Kings & Queens, magasins de vêtements néo-rétro. Vu les dépenses faites à Copenhague dans le même genre de magasin, je me suis abstenue.

Quatrièmes arrêts sur le thème sac à main: d’abord chez Annelies Timmermans qui avait de très jolis sacs mais pas assez pratiques pour moi (pas de tirettes, pas de poches internes), puis chez Alex Schrijvers, un créateur belge dont j’avais adoré un des sacs il y a deux ans. Il l’avait encore mais uniquement en blanc et noir. Il était magnifique, mais un peu trop petit et le blanc, ce n’est pas pratique. Je demande quels sont les prix; le vendeur me répond entre 250 et 400 euros. J’essaie plusieurs sacs pour finalement me décider sur le modèle « Brussels », un sac qui me semble pratique pour la vie de tous les jours. J’ai cependant un peu peur du prix. 195€ me dit le vendeur… J’ai juste hésité un moment sur la couleur – rouge ou noir ? – pour finalement l’acheter en noir. J’ai enfin trouvé un sac à main en cuir qui remplacer mon sac Hedgren en tissu bien pratique mais un peu moche !

Entretemps, la nuit était tombée – retour maison avec tous nos achats et un repas pour raconter nos aventures à diane. Une bien belle après-midi !

So much to do this summer !

Entre l’emballage de mes nombreuses affaires et le déménagement vers notre nouvelle maison, j’espère que j’aurai le temps de visiter quelques expositions. A Gand, il y en a deux que je ne voudrais rater pour rien au monde, leur sujet étant tout à fait conforme avec mes intérêts (dadas) du moment:

De tentoongestelde mens. Andere culturen als amusement parle de la fascination des Occidentaux au 19e siècle pour les cultures exotiques et l’exposition de celles-ci d’une manière quelque peu douteuse, tout comme on montrait à l’époque les personnes « anormales » dans les foires. (Musée du Dr. Guislain, Gand, jusqu’au 13-09-2009)

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De dolle jaren van het variététheater 1880-1940 parle des théâtres de variété en Belgique et des spectacles proposés, musique, chant et humour souvent teintés d’exotisme et d’érotisme, cherchant toujours le sensationnel. (Het Huis van Alijn, Gand, jusqu’au 13-09-2009, ticket combiné avec l’autre expo)

J’en profiterai évidemment pour acheter les catalogues ! Et aussi pour passer chez Mieke qui vend certaines collections de vêtements pin-up comme Bettie Page – Las Vegas.

Continental Superstar

Orgue de danse « Frangema », Decap, Anvers, 1946

Je vous ai promis depuis quelques mois déjà un billet sur l’exposition Continental Superstar (Musée du Cinquantenaire, octobre 2008 – mars 2009) qui montrait un certain nombre d’orgues mécaniques construites pour accompagner les danses de salon. Elles étaient jouées tous les jours et le public était libre de danser dans l’espace aménagé à cet-effet. Une toute autre manière de visiter un musée donc et de passer son dimanche après-midi en buvant une bonne bière ! J’avais bien envie de danser mais mon partenaire n’était pas encore assez rétabli de son pied pour m’accompagner. Et puis, en fait, on ne sait pas trop comment les danser, ces danses de nos grands-parents… (Entretemps, j’ai appris que les orgues étaient démontées et mises dans un dépôt du musée, sans qu’il n’y aie de projet de les montrer quelque part. Dommage !) Continuer la lecture de « Continental Superstar »