Trying to write everyday for one week

Je vais profiter de ma semaine seule pour tenter d’écrire tous les jours. Voir ce que ça fait, voir si ça m’aide, essayer d’évacuer des choses qui me pèsent. Vider ma tête après une journée de travail où j’ai l’impression que rien n’avance, même si ce n’est pas le cas. J’aimerais voir le bout mais je n’y suis pas encore.

Ce soir, j’ai eu le tram tout de suite, le métro aussi, et j’ai évité la pluie. J’ai des envies de macaroni fromage jambon, des envies de raclette, des envies de couscous à la viande grillée. Je suis un peu jalouse. J’ai appris que mon directeur a emmené un collègue au Mess, restaurant que j’ai envie d’essayer depuis longtemps.

Eddy m’a envoyé des nouvelles. Il a un nouveau pote. Il a trouvé de jolies chaussures. Ce soir, j’entame la saison 4 de Skins, je revis mon adolescence. Ou plutôt je vois une adolescence que je n’ai pas eue. J’ai toujours regretté mon adolescence, j’ai l’impression de n’avoir rien fait, d’avoir perdu mon temps. J’étais tellement timide que je n’avais quasi pas d’amies. Et comme j’étais dans une école de filles, je ne connaissais aucun garçon. Je ne sortais pas, je n’avais pas d’activités en dehors de l’école. Je ne vais pas m’étendre plus sur le sujet maintenant.

Je continuerai mon bouquin, un récit de voyage, ça me change après Le trône de fer. Puis je m’endormirai et demain sera un autre jour.

A burlesque Valentine weekend

Samedi: découverte du nouvel endroit ouvert par Laurence B., le bar en-dessous du Shamrock. Soirée complètement désorganisée, une honte pour les artistes. Heureusement, Minnie Valentine s’en sort bien: très belle prestation de It’s oh so quiet en faisant éclater des ballons cœurs et mystérieuse incarnation de Mata Hari sur Massive Attack. Agréable soirée de discussions entre filles, avec la Princesse et Armalite, et leurs chéris. Chéris (y compris celui de Minnie) qui s’amusent à comparer leurs iPhones ou apparentés. Quelques passages plus compliqués pour moi, voyant diane rentrer dans sa bulle, mais en étant si bien entourée, mon malaise passe vite… Pour une critique plus complète du spectacle, l’article d’Armalite résume bien mon point de vue.

Lundi: chocolats et petite culotte à froufrous Mademoiselle Jean. Puis soirée burlesque à l’Archiduc, en compagnie de Maja, Catherine et sa cousine. Succès de foule: même arrivés vers 19h45, plus aucune place assise. Petite hésitation, mais nous restons, debout au premier rang contre la « scène ». Arrivée de la flamboyante Lady Flo pour une présentation des différents numéros et quelques chansons romantiques. Autres chansons croonées par George Bangable, Patrick Ouchène, Benvis et Miss Lolly Wish. Une première boylesque par Mitch Tornade en Dracula assoiffé de sang. Lada Redstar, une fille de la marine aux cheveux flamboyants. Une fille garçonne en haut de forme, Mademoiselle Cigarette. Miss Lolly Wish maniant avec grâce des éventails de plumes. Et clou du spectacle: Lada Redstar en insecte géant aux couleurs chatoyantes, aux plumes rebondissantes et virevoltantes, s’effeuillant couche par couche pour ne laisser que quelques strass verts… Maurice et Eddy sont aux anges… Une coupe de champagne pour terminer cette scintillante (quoique fort enfumée) soirée et une très belle Saint-Valentin que je n’oublierai pas de si tôt !

Asia in Paris

Le thème principal de ce citytrip à Paris aura été l’Asie. Ce n’était pas vraiment prémédité mais ce n’est pas étonnant quand on connait notre passion pour ce continent. Avec une touche d’Océanie et de tiki pour compléter le tout.

Etape 1: le Japon. A peine arrivés (en retard, notre Thalys étant resté coincé plus de 20 minutes en rase campagne), il était l’heure de manger. Pas de connexion internet mais un vague souvenir qu’il y avait un bon restaurant japonais près de l’hôtel, restaurant renseigné par François Simon sur son blog. J’avais complètement oublié l’adresse, mais pas diane avait retenu que c’était dans la même rue que la rédaction du Mad Movies ! Hotaru, donc, rue Rodier 18, 9e. Quand nous arrivons, il n’y a encore personne mais le resto se remplira vite. Nous sommes accueillis en japonais (et en français). La carte comporte plein de bonnes choses: diane opte pour des California rolls, moi, pour la formule du midi qui comprend deux petites entrées (du saumon mariné avec  des algues et des pleurotes marinées), un plat au choix (des sashimis), du riz et une soupe. Nous accompagnons le tout d’une Kirin et d’une Sapporo – les autres bières à la carte étaient de la Kwak et de la Faro !

Statues Khmères et œuvre contemporaine du pakistanais Rashid Rana

Etape 2: toute l’Asie. Je rêvais depuis des années d’aller au Musée Guimet ! Trop grand pour tout visiter en une fois, nous nous sommes concentrés sur certaines régions: l’Asie du Sud-Est, le Tibet et le Japon. J’ai des sentiments assez partagés par rapport aux collections cambodgiennes. Si vous n’avez jamais été dans ce pays, ça vaut la peine de visiter le musée. Dans mon cas, j’ai éprouvé une certaine tristesse de voir ces bas-reliefs et statues arrachés, sciés, découpés des monuments, à une époque où régnait le colonialisme et le non-respect des populations locales. L’exemple du Banteay Srey (un des ensembles du site d’Angkor) est tout particulièrement prenant: sur place, il paraissait pillé, violé, et les Khmers n’ont pas l’argent pour créer des copies des parties volées comme la fresque du Parthénon. On pourra me rétorquer que c’est par esprit de conservation, que cela aurait de toutes façons disparu. Peut-être. Mais à ce point-là ? Malgré cela, il s’agit d’un magnifique musée dans lequel je reviendrai avec plaisir.

Etape 3: Asie du Sud-Est. Ou notre repas dans le restaurant du musée Guimet: curry thaï et assortiment de petits plats asiatiques.

honte sur moi, j’aurais dû faire un effort vestimentaire…

Etape 4: Asie du Sud-Est. En cherchant « Paris insolite » sur Google, je suis tombée sur un site qui parlait du jardin tropical du Bois de Vincennes, parc plus ou moins laissé à l’abandon qui avait accueilli l’exposition coloniale de 1907 mais aussi un centre de recherche en agronomie tropicale (plus d’infos sur ce site). Il est situé aux limites de Paris, à Nogent sur Marne mais une station du RER est toute proche. L’endroit tentait Stella Polaris et nous nous sommes donc retrouvés là pour une promenade bien agréable et quelques photos. Le lieu est un peu décevant, fort petit finalement et les anciens pavillons trop délabrés pour qu’on puisse les visiter. Mais je dirais qu’il y a du potentiel !

Etape 5: la Chine. Nous avions envie de boire un verre au China, décrit comme « palais colonial » mais nous étions trop tôt. Je retiens l’adresse pour une prochaine fois. (50, rue de Charenton, 12e).

Etape 6: j’insère ici la visite de l’atelier de Gustave Moreau, situé à deux pas de notre hôtel. Peu de rapports avec l’Asie même si les fines arabesques de son trait pourraient faire penser à certaines découpes orientales ou khmères. Cette belle et grande maison privée donne une image assez précise de la vie quotidienne d’une famille aisée pendant la seconde moitié du 19e siècle et d’un atelier d’artiste. Y sont regroupées un grand nombre d’études et d’œuvres (inachevées), pendues dans chaque recoin comme cela se faisait à l’époque. Petite fille, j’avais été fascinée par ses peintures et je le suis toujours.

Maurice n’est pas rassuré auprès de ce masque d’une île du Pacifique

Etape 7: Asie et Océanie. Une autre des raisons principales de cette visite à Paris était le musée des arts premiers du quai Branly dont rien que le mur végétal me tentait depuis des années. Le bâtiment conçu par Jean Nouvel est immense mais semble flotter sur un jardin qui se laisse découvrir par morceaux, au détour d’un parterre de joncs ou de bambous. A la recherche de tikis, nous sommes partis à la découverte de la partie sur l’Océanie, regroupant de nombreux objets rituels et usuels des îles du Pacifique. Commençant à fatiguer, nous avons plus ou moins survolé la partie asiatique même si les nombreux costumes des minorités ethniques du sud-est asiatique sont fascinants. L’Afrique et les Amériques seront un but pour une prochaine visite car ce musée foisonnant vaut vraiment la peine de s’y attarder. La muséographie est agréable, alternant différents types d’objets, images et sons. Vers 14 heures finalement, nous nous sommes dirigés vers le café-restaurant du musée pour y manger un plat africain pour diane et un plat français – le seul du voyage -, une salade niçoise, pour moi, le tout avec une belle vue sur la Tour Eiffel qui donnait le vertige à mon homme juste à la voir…

le jardin japonais, avec deux intrus

Etape 8: Japon et Chine. Il ne nous restait que peu de temps avant de prendre notre train mais nous étions à proximité des Galeries du Panthéon Bouddhique regroupant les collections de statues ramenées par Emile Guimet lors de ses voyages en Chine et au Japon. Je me rends compte que ces styles de statuaire ne me plaisent/parlent pas trop, moi qui suis habituée à des Bouddhas thaïs et khmers, au formes beaucoup plus douces et élancées. Mais peu importe, le but principal de la visite était pour moi le petit jardin japonais caché à l’arrière du musée, un dernier moment de calme et de sérénité avant de rentrer à la maison et plein d’idées pour mon jardin.

Paris: shopping

Un des buts de notre citytrip à Paris était le shopping, mais pas n’importe lequel ! J’avais fait une liste d’adresses bien précise, reprenant les desiderata de chacun et noté le tout sur une carte de la ville, ce qui a grandement facilité la tâche.

diane m’avait déjà souvent parlé d’Un regard moderne, en décrivant cette librairie comme une vraie caverne d’Ali-Baba. Des livres, et encore des livres encombrent deux toutes petites pièces, du sol au plafond. Dès qu’un livre dépasse, il fait office de nouvelle étagère pour cinq autres. Quand on entre là, on a peur que tout s’écroule comme un château de cartes, qu’on meure sous une pile de livres et qu’on ne nous retrouve plus jamais. Le patron, invisible quand on rentre, est juché au fond du magasin et connaît son stock sur le bout des doigts. A partir de quelques questions, il propose assez judicieusement des livres qui vont plaire au client. C’est surtout diane qui a trouvé son bonheur (même s’il fait le mien aussi), moi, j’ai été un peu découragée / intimidée de chercher et je regrette finalement de ne pas avoir acheté un livre sur la surf culture. Bilan des achats: Trevor Brown’s Alice, Ranpo Panorama de Suehiro Maruo, Hula. Vintage Hawaiian Graphics (dans la série Icons chez Taschen), Tiki Art Now, vol. 2 et 3, Gloeden, Plüschow, Galdi. Aktphotographien um 1900 (photographies de nus masculins), 666 Photography. Virgin queens and high-camp divas, photos de Gayla Partridge.

Eddy, au milieu des livres – pourvu qu’il ne fasse rien tomber !

Autre lieu indispensable pour la santé mentale de diane: Movie 2000, qui par le plus grand des hasards se trouvait à 2 minutes à pied de notre hôtel. Bonne raison donc pour y passer plusieurs fois ! Magasin lié à Mad Movies, c’est le lieu idéal pour trouver films en tous genres, enfin plutôt du genre fantastique, horreur ou nanar. Avec en prime, les clients réguliers qui traînent toute la journée dans le magasin et récitent réplique de film sur réplique. Je me croyais dans Clerks ou Be Kind, Rewind. Juste pour ça, j’ai attendu diane pendant son choix… Dans son panier: Italie à main armée. Le meilleur du polar italien (Brigade spéciale, La rançon de la peur et Rue de la violence), Forbidden zone, Plaga zombie zona mutante, Dita Von Teese glamour, Vampyres, Salvage, Plague town, La sorcière sanglante, Nue pour l’assassin, L’étrange vice de Mme Wardh, Toutes les couleurs du vice.

Après une visite très fructueuse cet hiver chez Born Bad Exotica, il était indispensable d’y retourner. Période de soldes oblige, je n’ai pas trouvé beaucoup de vêtements à ma taille, juste une petite robe noire très Mad Men pour l’hiver et une robe d’été en tissu à grandes fleurs d’hibiscus. Un petit sac à main rouge complète le tout. Les essais de diane ont été plus fructueux: deux chemises à carreaux Ben Sherman et deux chemises rockabilly. Nous avons complété le tout par deux verres tiki et deux livres, un sur l’histoire du burlesque, l’autre sur des « hula boys and girls » (Striptease from gaslight to spotlight de Jessica Glasscock et Hula girls & Surfer boys 1870-1940 de Mark Blackburn)

Notre chemin a également croisé la librairie japonaise Junku, dont Armalite m’avait parlé. Nous avons eu une envie démesurée de tout acheter mais je me suis finalement limitée à un roman/récit de voyage d’un cuisinier français à Tokyo (Philippe Delacourcelle, Le goût du Japon). Nous venions en fait de la galerie Au bonheur du jour où étaient exposées des photos de nus masculins assez anciennes mais c’était le catalogue de l’exposition passée sur les maisons-closes qui m’y avait attirée (décrit par Mina Pyro).

Un voyage à Paris sans aller aux Galeries Lafayette n’est pas un voyage réussi. Et comme elles se trouvaient à un quart d’heure à pied de notre hôtel, en descente en plus, cela aurait été idiot de pas y mettre les pieds. Juste avant leur entrée, un magasin André dont les chaussures me tentaient bien en voyant leurs photos sur différents blogs. Résultat: deux paires à hauts talons, très soldées: des salomé grises à bord bleu et des babies bleu électriques à découpes sur le côté (de la collection Jeune et Jolie – je me dis juste qu’à l’âge où je lisais le magazine, je n’aurais jamais mis des chaussures aussi hautes !). Un rapide tour ensuite au rayon chaussures des Galeries, puis via French Connection (misère, leurs jupes et robes sont toujours aussi courtes), nous sommes monté à l’espace bagages… pour y acheter une valise, soldée elle aussi et bien utile pour ramener notre butin !

De même, un passage par les Champs-Elysées est toujours utile pour aller chez Séphora, surtout quand on sait que c’est ouvert en moyenne jusque minuit ! Un crayon vert à yeux et un rouge à lèvre rose pailleté MAC ainsi qu’une palette d’ombres à paupières aux couleurs vives Urban Decay ont rejoint ma collection toujours grandissante de maquillage.

Paris: hotel Joyce

Où dormir à Paris ? Deux personnes nous avaient conseillé le Mama Shelter mais sa situation fort excentrée dans un quartier peu intéressant nous a découragés. J’ai alors fouillé booking.com pour trouver un hôtel dans la catégorie « design » et qui serait mieux situé. C’est l’offre très attrayante de l’hôtel Joyce qui m’a convaincue (l’hôtel a ouvert récemment et le petit déjeuner est offert !). Et si jamais c’est complet, il a un petit frère en face, l’hôtel Monterosa, en tous points similaire. Nous nous sommes donc retrouvés dans le 9e, entre Pigalle et les Galeries Lafayette, et entre trois lignes de métro, toutes à moins de dix minutes à pied.

La chambre, après que Maurice et Eddy y aient foutu le boxon – et le lit qui paraît bien plus petit qu’il ne l’est en réalité

Le hall d’entrée est joliment décoré, très lumineux, avec différents objets design et un comptoir d’accueil avec des tours Eiffel rouges et blanches. Notre chambre au 5e étage n’était pas très grande mais bien aménagée, avec une belle salle de bain (y compris des savons bio). Connexion wifi dans le hall, connexion par câble dans les chambres, une télévision à écran plat avec plein de chaînes françaises et internationales et un iHome pour y recharger son iPod ou iPhone et écouter de la musique. Je dirais juste que pour des personnes habituées à dormir dans un grand lit d’1m60, le lit était fort petit, la mollesse du matelas n’arrangeant pas les choses. Il paraît que j’ai tenté à plusieurs reprises de coloniser tout le lit et d’évacuer diane qui me gênait ! Dès la deuxième nuit, je m’étais habituée…

Petit déjeuner relativement simple mais de bonne qualité: pain, viennoiseries, céréales, fruits, yaourt mais peu de fromages et charcuteries et pas de légumes ni oeufs (à part quelques oeufs durs). Tout cela était cependant suffisant pour nourrir mon petit ventre affamé du matin et tenir jusqu’à l’heure du midi sans grignoter.

Bref, je recommande, tant qu’il y aura des promotions internet (le prix affiché dans l’hôtel tourne autour des 220€, nous avons payé environ la moitié) et pour qui n’a pas peur de dormir dans un lit étroit (ou prenez des lits jumeaux).