Short diary of the week (288)

Lundi: une fatigue comme si je n’avais pas dormi alors que j’ai bien dormi, fâchée (je vais encore devoir attendre au moins 15 jours pour en savoir plus sur mon futur au boulot), enfin réussir à exprimer tout ça – ce qui aide un peu, et avec tout ça il faut continuer à travailler, une séance de yoga pour gérer la colère (mais c’était un peu trop lent pour moi – par contre elle doit être idéale quand on est au cœur d’une crise), cuisiner un gratin aux artichauts, les derniers épisodes de Crazy ex-girlfriend, triste que la série soit terminée

Mardi: réveillée fort tôt – avant le réveil, mouillée par la pluie, le boulot, des disques, d’autres disques, me pencher sur la Bretagne et ses différentes régions, mouillée par la pluie, ne pas savoir quoi cuisiner, trouver une idée sur Foodgawker, je commence à mieux maîtriser mon Panda rice cooker, The good Fight, Fleabag

Mercredi: de la correction, des projets pour le futur au boulot – ça fait du bien même si je ne sais pas si je pourrai les réaliser, des cocktails Chez ta Mère, un repas grec entre amies

Jeudi: une nuit un peu agitée, terminer la Pologne, une longue heure de table au resto avec un ami et ancien collègue, voilà le projet pour la cuisine !, déjà changer une série de choses, reprendre rendez-vous la semaine prochaine pour pouvoir y réfléchir à l’aise, Fleabag, de la lecture

Vendredi: dieu qu’il fait froid, une réunion impromptue sur le futur de mon boulot, discuter de ma cuisine avec des amis, Fleabag – les trois derniers épisodes de la première saison, Gardener’s World

Samedi: du rangement, dieu qu’il fait froid !, aller chez mon papa, les courses, une seconde virée de courses dans ce grand supermarché où je ne vais qu’une fois par an – le seul endroit où je peux trouver un escabeau en plastique ou un molleton pour planche à repasser, de la couture, de la lecture, The horse soldiers (John Ford, 1959), rentrer in extremis quelques plantes par crainte du gel

Dimanche: il fait tout gris et il n’a pas l’air d’avoir gelé très fort, dieu qu’il fait froid !, du yoga, de la couture, de la lecture, cuisiner un curry indien, un grand moment de nostalgie: revoir les deux premiers épisodes de Buffy (et avoir envie de continuer)

Short diary of the week (248)

Lundi: cette lassitude du lundi matin, me concentrer sur mon travail, sentir mon énervement monter en flèche et répliquer vertement, des accès de colère que j’aimerais mieux maîtriser, et puis ça dégénère complètement malgré mes excuses, il faut dire que l’adversaire est – disons – spécial, et donc au lieu d’aller voir pour des chaussures de randonnée je rentre chez moi, me voilà à nouveau remplie d’émotions en regardant Parts Unknown à Berlin, et avec les péripéties de la journée ça n’aide pas

Mardi: une nuit tout simplement exécrable, un mail de ma directrice concernant l’affaire et une réponse simple et posée, avancer dans le travail malgré tout, régler deux rendez-vous importants pour le travail et la maison, avoir cette impression que tout s’accélère à nouveau, la vigne en pot dans cette rue a enfin reçu un peu plus de terre pour survivre, de la cuisine d’inspiration japonaise, commencer la seconde saison de The Handmaid’s Tale (et avoir du mal avec la violence), trouver un épisode de No reservations (à Beyrouth) et espérer en trouver d’autres

Mercredi: mais où sont passées toutes les photos d’Instagram ?, la partie pas drôle du tri des cd cubains, avoir le choix entre 1h30 de trajet en transports en commun et 25 minutes en voiture, partir plus tôt pour faire du shopping, résultat: nul pour des chaussures de randonnée mais j’ai trouvé un joli t-shirt, The Handmaid’s Tale, de la lecture

Jeudi: minuit vingt – réveil intempestif et le début d’une très longue insomnie (ça faisait longtemps que je n’avais plus eu ce type-là), oublions donc la voiture et passons du temps dans les transports en commun, une rencontre très agréable, de retour au boulot, des maux de tête, trouver des chaussures de randonnée un jour trop tard pour profiter d’une réduction, une soirée absolument pas productive: m’endormir à moitié devant un vieil épisode de The Americans et ne lire que quelques lignes de mon livre

Vendredi: on ne récupère pas complètement d’une nuit d’insomnies en une nuit mais ça va quand même beaucoup mieux, ce moment de procrastination avant le début de l’écriture, ce moment où le premier jet est écrit et où on se dit que c’est mauvais et qu’il vaut donc mieux le laisser reposer au moins une nuit, apprendre le décès d’un cousin de ma maman à 88 ans, commencer un nouveau projet même si c’est vendredi après-midi,  terminer un livre et commencer un autre, m’endormir très vite

Samedi: l’humeur maussade du samedi matin: j’ai à nouveau une série d’obligations aujourd’hui, tailler une des deux haies en me dépêchant, aller chez mon papa, un rendez-vous reporté d’une heure et demie – ou comment perdre son temps, rencontrer la personne qui videra la maison paternelle, il est 16h – je peux enfin faire des choses pour moi, de la lecture, une envie de film asiatique: Chunking Express (Wong Kar-wai, 1994)

Dimanche: mon ventre a gargouillé une partie de la nuit – bref une mauvaise nuit, hésiter un long moment puis abandonner le modèle prévu pour la couture de la prochaine robe et me tourner vers autre chose, de la lecture, une mini sieste, tenter de trouver une nouvelle série à regarder, abandonner définitivement The Handmaid’s Tale après 20 minutes du troisième épisode, tenter I’m dying up here et ne pas être trop convaincue pour le moment sauf par la bande-son

Chroniques du désencombrement (II)

— début de la seconde partie —

Mais il restait le grenier sous le toit. Aussi long que la maison – 11 mètres – il ne permet pas de s’y tenir debout. Aux deux tiers, une poutre oblige à ramper pour accéder au dernier tiers. Il n’est accessible que par une trappe pourvue d’une échelle intégrée. Je n’ai donc pas pu m’y attaquer de suite, c’était trop compliqué. Deux amis sont venus m’aider et cela n’a pas été de tout repos. Je n’avais aucune idée de la quantité de choses que mes parents y avaient amassés. J’ai rempli une première pièce de caisses et quand j’ai demandé s’il restait beaucoup, on m’a répondu qu’on n’était qu’à la moitié. J’ai donc rempli une seconde pièce de caisses toutes plus poussiéreuses les unes que les autres. A trois, le travail a été relativement rapide mais en voyant ce qu’il me restait à trier, j’ai été découragée.

Nous étions un dimanche et je ne pouvais donc pas m’y mettre de suite. Cela m’a travaillé toute la semaine et j’ai été fort tendue. Et pourtant je savais que le tri serait rapide parce que je ne devrais pas fouiller dans chaque caisse. Le samedi suivant je m’y suis mise. Et très vite, j’ai été remplie de colère contre mes parents, ces personnes qui n’ont jamais rien pu jeter. Pourquoi ce grenier était-il rempli de tous mes jouets et livres d’enfance ? Pourquoi surtout était-il rempli de caisses de vêtements de moi bébé et petite fille ? Tout cela aura pu servir à d’autres enfants.

Il y a une explication, mais elle ne me satisfait pas du tout. Ma mère avait commencé à donner des vêtements à ma cousine qui avait alors de jeunes enfants. Ces habits étaient déjà passablement démodés à l’époque – mais venaient pour la plupart de chez Dujardin – et ma cousine a revendu une grande partie sur des brocantes. Quand ma mère l’a appris, elle s’est jurée qu’elle ne donnerait plus rien. Résultat: tout a été mis au grenier.

Au fil des années, ma mère a continué à ne rien vouloir jeter – c’était même quasi maladif. Quand elle est décédée, mon père et moi avons enfin pu liquider quinze ou vingt ans de revues comme Flair, Feeling ou Gael. Mais cela n’a pas été plus loin. J’ai proposé à mon père de l’aider à trier un peu le grenier et sorti une dizaine de caisses – il y avait notamment des préparations de cours de ma maman qui pouvaient aller dans les poubelles papier. Il n’a rien fait et tout remis en vrac à sa place.

Et voilà donc comment je me suis retrouvée avec plusieurs mètres cubes de choses vieilles et inutiles. Les vêtements et les jouets, mais aussi mon berceau et mon landau, des dizaines de pots à stériliser, l’uniforme de militaire de mon père, une immense caisse remplie de restes de papier peint, trois autres machines à café cassées – en plus deux déjà trouvées précédemment, et même une caisse remplie de tampax et bandes hygiéniques neuves. J’ai été abasourdie. Comment peut-on garder ça au point de le mettre au grenier ? Je l’ai raconté à ma cousine qui vide la maison de ses parents – le pire qu’elle a trouvé est une boîte remplie de petites culottes usées et trouées de marque Sloggi. Nos mamans étaient sœurs.

J’ai retrouvé le livre chinois pour enfants qui m’avait tant marquée étant petite, j’ai récupéré la mini machine à coudre pour enfants, j’ai trouvé quelques jolis verres rétro et au fond d’une caisse, bien cachées, des photos. Ce que j’ai récupéré ne remplit même pas un sac de courses du Delhaize.

Je savais que le tri serait difficile émotionnellement mais je m’en suis bien tirée au début. C’est au final ce grenier qui a provoqué le plus de sentiments négatifs. Pas de la tristesse et de la nostalgie comme je m’y attendais mais de la colère et de la frustration. Ces sentiments, je les accepte progressivement, je sais qu’ils font partie du processus, mais leur force m’a étonnée. Et je suis soulagée maintenant que l’essentiel de mon tri est terminé. Il reste encore beaucoup d’autres étapes mais je m’en occuperai progressivement dans les semaines qui viennent.

Short diary of the week (184)

Lundi: mal dormi – c’était à prévoir, la réponse au mail du vendredi était prévisible mais me met en colère, il faut arrêter de vouloir toujours se mettre en avant à tout prix, juste écouter est bénéfique, ah mais comme il n’écoute pas…, pas beaucoup d’énergie, retrouver mon amie Katrien dans le centre et passer une excellente soirée

Mardi: mal dormi – c’était à prévoir (pour d’autres raisons), je vais devoir ressortir tous mes talents de méditation pendant la réunion qui s’annonce ennuyeuse à souhait, et donc le directeur a trituré sa bouteille d’eau pendant une heure en parlant, le mail qui me met de très mauvaise humeur, la règle est plus importante que la convivialité, je me demande qui travaille vraiment 7h36 sans s’interrompre de temps en temps, une soupe aux nouilles soba – moins bonne que la fois passée mais quand même, Taboo – fin de la première saison, Call the Midwife – et son effet habituel, sauf que cela aura permis de faire sortir ma colère et mes soucis

Mercredi: traîner un peu trop ce matin, il pleut à verse mais il est vraiment temps de partir, trempée et frigorifiée, m’installer pour lire dans le métro et être dérangée par la musique de l’horrible chanteuse, devoir supporter la fumée de cigarette d’un homme irrespectueux dans la station de métro, encore une autre contrariété ? non la liste s’arrête là – d’ailleurs c’était suffisant pour la matinée, manger seule dans mon bureau pour cause de sombres histoires de pointage – ce sera ma nouvelle habitude…, est-ce que je vais vraiment travailler plus ?, un réunion qui m’empêche de partir à l’heure prévue, rater le tram, un métro avec beaucoup de retard, le laisser passer, le suivant qui interrompt son trajet en plein milieu, mettre une bonne heure pour rentrer, cuisiner, Black Sails, The Halcyon – fin de la saison 1

Jeudi: espérer que cette journée sera plus calme à tous points de vue, écouter des chants soufis égyptiens, écouter du gamelan balinais, réussir à partir à l’heure, me dégonfler complètement pour le vélo d’appartement et préférer terminer le tri de mes photos du Sri Lanka, tester la liqueur de yaourt – oui euh bon – c’est bon que je l’ai reçue, Broadchurch – début de la saison 3, Riverdale et m’ennuyer sérieusement devant tous les clichés

Vendredi: tous ces machins du vendredi qui ne prennent pas beaucoup de temps en soi mais qui accumulés prennent la matinée, pourquoi ne pas écrire un billet sur mes interrogations du moment ?, acheter du fil puis continuer la promenade et acheter une veste d’été et des magazines, commencer un film et me rendre compte que sans sous-titres ça va être trop compliqué, Twin Peaks, Longmire, mes yeux se ferment tout seuls

Samedi: traîner dans le canapé et trouver un article intéressant sur les jeunes auteurs japonais, discuter voyages avec mon papa – une fois de plus, comme il ne pleut pas attaquer le nettoyage du jardin, profiter des sons de la nature – ah euh non il y un cortège de Carnaval tout près, rentrer juste avant la pluie, lire un peu, et donc c’est un bout de plombage que je vois là, Blood on the moon (Robert Wise, 1948)

Dimanche: un beau soleil au lever, TBBT S02E03&04, préparer le matériel à semis, terminer la robe en cours et ne pas être satisfaite: malgré les deux toiles elle baille à certains endroits, semer les piments – 10 variétés, préparer la plat du soir qui doit mijoter, de la lecture, un peu unidimensionnel ce curry mais pas mal quand même, The 100, Longmire

Short diary of the week (140)

Lundi: comme indiqué dans le livre sur le sommeil j’ai attendu une heure avant de déterminer que j’avais en effet mal dormi, une main de fer dans un gant de velours, le temps qui ralentit puis qui accélère un peu avant 17h, du repassage, un cocktail dont j’ai oublié le nom à base d’Aperol, un plat bien trop peu copieux mais il reste du dessert à la crème et au caramel !, The 100 – la fin de la saison 2 avec de nombreux rebondissements et beaucoup de suspense, trois pages de mon roman en néerlandais avant de m’endormir

Mardi: j’espère que le travail de positivisme sur mon sommeil va continuer à porter ses fruits de plus en plus, l’outil néandertalien est tout cassé ce matin, un drink d’adieu pour cause de pension, tenter de me concentrer sur les tâches à terminer – pas que j’aie trop bu – c’est juste que mon cerveau pense à trop d’autres choses et s’ennuie du travail répétitif – une constante pour le moment, une belle averse, trois cocktails au Bishop’s Gin chez Hortense, rentrer avec l’avant-dernier métro (vers 20h20 donc)

Mercredi: des rêves bizarres et une nuit agitée, dieu que je déteste organiser ce genre de trucs, des allers-retours de plus en plus inutiles et risibles, « mais écris-le toi-même ! » ai-je maintes fois eu envie de lui dire, hop une remarque de plus qui me rabaisse, rentrer juste épuisée, The 100, Black Sails

Jeudi: et après on s’étonne que j’ai mal dormi ?, juste un gros ras-le-bol de cette obligation de faire à mon boulot des choses qui ne correspondent absolument pas à mon caractère, tout ça est évidemment contre-productif puisque je n’arrive même plus à me passionner pour ce qui me passionnait avant, Masterchef

Vendredi: quelques trucs rapides, une excursion pour tester des documentaires, « ah mais pourquoi tu ne me dis pas bonjour ? », « nos bureaux sont proches, pourquoi envoyer un mail ? » – je peux casser quelque chose ?, une sortie inopinée: resto thaï dans le quartier avec ma cousine, Masterchef, insomnies

Samedi: si maintenant je dors mal le w-e aussi que vais-je faire ?, un peu de rangement, resto avec mon papa mais il n’est pas très en forme, un peu de couture et de lecture, préparer la présentation du lendemain, m’endormir avant l’heure

Dimanche: réveillée bien trop tôt, des nausées, passage à la radio, du mal à me motiver, départ et achats: de l’engrais et quelques clématites, terminer une jupe et commencer une autre, une immersion dans La Nouvelle-Orléans, préparer la soirée de vendredi, Anthony Bourdain Parts Unknown à Okinawa