Samedi, un ami m’a dit plein de belles choses, que j’ai changé, que même ma posture a changé, que ça se voit que je vais bien… Il me connait depuis longtemps et a vu mon évolution, du positif au négatif, du négatif au positif. Il ne m’a jamais critiquée, il m’a toujours soutenue en me conseillant les choses que j’étais capable de faire à ce moment-là, sans me brusquer. Une des choses que j’ai retenu en effet de toute la période où je n’allais pas bien c’est qu’il faut donner du temps au choses, et que même si on s’enfonce encore et encore, il faut que le changement vienne de soi, pas de commentaires d’autres personnes qui ne vivent pas au même rythme et qui réagiraient différemment. Cela m’a appris à essayer de comprendre, à ne pas brusquer les choses ni imposer mon point de vue quand on me demande mon avis sur des questions intimes même si mon radar est assez développé et que je ressens et analyse très vite la situation émotionnelle des gens qui m’entourent. Cela m’a appris à mieux connaître la nature humaine en fait.
Et donc oui, maintenant, je me sens bien. Tout n’est pas parfait mais je n’en suis pas si loin. Certaines choses qui pourraient m’arriver pourraient me faire très plaisir, comme rencontrer quelqu’un avec qui partager ma vie mais ce n’est même pas une priorité pour le moment. Je me sens bien dans ce que je fais, dans mes activités, dans mes décisions, je suis libre de faire ce que je veux, de partir en voyage ou de me mettre en pyjama en début de soirée, de sortir ou pas, je peux répondre à mes envies, même si elles provoquent parfois des crises de doute. Et même si j’ai des moments un peu moins joyeux comme en juin, je suis tellement de strates plus haut dans mon degré de bonheur qu’un moment plus négatif n’a pas trop d’importance.
Je me rends compte que je suis plus ouverte aux autres aussi. Quand je me sentais mal, je me suis renfermée, beaucoup de gens autour de moi m’énervaient profondément, comme cette personne que je rencontre de temps en temps dans les transports en commun et que j’évitais à tout prix, quitte à laisser passer un tram ou prendre un autre chemin. Nos conversations ne sont toujours pas intéressantes mais elles ne mettent plus de mauvaise humeur pour le reste de la journée. J’ai l’impression qu’une certaine agressivité en moi s’est envolée depuis que je vais mieux, que mon agressivité cachait mon mal-être.
Un billet dégoulinant de bonheur et de bien-être, cela n’est pas encore arrivé souvent ici ! Profitez-en, ça va continuer !