Right here, right now

J’avais trouvé un bon rythme de croisière dans l’écriture sur ce blog, mais ça s’est sérieusement ralenti ces dernières semaines. Je ne publie quasi plus que des articles sur les livres, que vous aimez, l’enquête le prouve. Mais elle dit aussi que vous aimez quand je parle de moi. Mais pour le moment, j’ai beaucoup de mal à parler de moi. Je me retrouve face à des gros nœuds que je n’arrive pas à défaire. Je suppose que je commence ma crise de la quarantaine, avec tout ce que ça implique. Des regrets, des craintes, des questions et aussi le retour en force de l’affaire « bébé ou pas bébé ». Est-ce que je ne dois pas au moins essayer ? Mes questions et angoisses sont quasi les mêmes que dans cet article de 2009. Est-ce que ce n’est pas juste une manière de cacher autre chose ? Je me pose plein de questions qui restent pour le moment sans réponse… En attendant donc, le rythme de publication restera sans doute encore un peu au ralenti.

I was right to be afraid !

Il y a quatre mois environ, j’avais écrit un article sur mes craintes à propos de l’arrêt de la pilule mais aussi sur mes espérances. Le premier mois, j’étais en pleine forme, le deuxième, j’ai à nouveau ressenti une série de choses depuis longtemps oubliées et mes seins ont pris une taille, le troisième mois a été catastrophique ! Mon caractère est devenu explosif, je m’énervais pour tout et rien et mon amoureux en a vu de toutes les couleurs. Environ dix jours avant la date prévue pour mes règles, j’ai commencé à me sentir épuisée, même au saut du lit; mes seins étaient très douloureux et malgré une libido renaissante, je savais que je ne tiendrais pas. Je n’ai même pas tenu jusqu’au début de mes règles, l’envie de passer une bonne soirée à l’Archiduc Follies et un séjour agréable à Paris ont précipité les choses. Et depuis, je me sens tellement mieux !

Mais en même temps, cette reprise de la pilule marque très probablement la fin du désir d’enfants que j’avais exprimé début 2009. Je dois bien avouer que je ne suis pas encore tout à fait habituée à l’idée, cela me travaille beaucoup mais les arguments en défaveur d’un enfant prennent de plus en plus de place. Quand j’ai vu la petite fille de six semaines d’une collègue, j’ai fondu mais je n’ai pas eu la moindre envie de la prendre dans mes bras et de m’en occuper… Je ressens un sentiment de manque, de ne pas avoir accompli quelque chose mais je pense qu’il est trop tard pour moi pour encore commencer cette aventure. Ne me dites pas, il n’est jamais trop tard, je n’ai pas non plus le courage de m’investir autant. Déjà juste l’idée d’à nouveau arrêter la pilule… surtout qu’à 38 ans, il y a peu de chances que je tombe enceinte du premier coup !

La question suivante est: comment remplir ce vide (si on peut parler de vide, je n’en suis pas sûre) ? M’investir dans quelque chose mais quoi ? Je n’ai pas encore trouvé. Pour le moment, ma vie est agréable même si elle manque parfois d’un peu de relief. J’ai souvent l’impression d’avoir perdu dix ans de ma vie à l’adolescence et juste après à cause de ma trop grande timidité qui m’a sérieusement bloquée concernant certaines choses de la vie (le premier bisou – 18 ans, le premier petit ami – euhh, disons 23 ans mais ce n’était pas tout à fait ça, la perte de la virginité – 22 ans parce que j’avais décidé qu’il était temps, une relation plutôt destructrice vers mes 30 ans avant d’enfin rencontrer l’homme de ma vie à 32 ans).

Et c’est là que je me rends compte que je parle de 36000 choses différentes… et vous, vous en pensez quoi ? (et puis vous voulez plus d’articles sur mon passé ?)

Et pour 2009, un bébé ????

The Creatrix – Mark Ryden

Est-ce que je me sens prête pour être maman ? Peut-être.

Est-ce que j’ai envie de me lancer dans l’aventure ? Oui. Mais sans doute qu’une seule fois, donc des jumeaux, ce serait bien. Un de chaque alors.

Est-ce que j’ai envie de me lancer dans les mois qui viennent ? Peut-être. Mais il ne me reste plus autant de temps que ça… aahhh l’horloge biologique… les hommes n’ont pas ce souci, d’autant plus que le mien est plus jeune que moi.

Est-ce que j’en veux un à tout prix ? Non, je ne pense pas que je pousserais la médecine dans ses derniers retranchements ou que je passerais à l’adoption.

Et je suis une grande anxieuse, je me pose encore plus de questions:

Est-ce que saurai bien m’en occuper ? Je pense que oui, même si les enfants des autres ne me passionnent pas.

Est-ce que je devrai m’en occuper toute seule une grande partie du temps ? C’est une grande question, vu les horaires de travail de mon homme. Par contre, ses horaires de sommeil complètement aléatoires devraient m’aider pour les biberons de nuit !

Est-ce que trouverai une crèche/maman d’accueil pour le garder ? Je ne sais pas, ça n’a pas l’air gagné à Bruxelles, où il faut s’inscrire sur des listes d’attente quasi avant d’avoir conçu l’enfant. Et si en plus on déménage en changeant de commune, ça promet ! Est-ce que je dois déménager avant alors ? Ce n’est pas si simple que ça. Et faire le tout en étant enceinte ou avec un tout jeune bébé, ça n’a pas l’air évident. Bref, de gros problèmes de timing en perspective. Et puis la Belgique est un des pays d’Europe où le congé de maternité est des plus courts: 3 mois environ. Et si je dois attendre que le (non-)gouvernement change ça, je pourrai avoir un enfant en 2015 ! Vivement le Canada ou le Danemark où c’est un an, et où les papas ont plus que 10 jours eux aussi.

Est-ce que vais pouvoir adapter mon régime alimentaire sans trop avoir d’envies de fromage au lait cru ou d’un bon verre de vin ou d’un cocktail ? Aïe, mais il faudra bien. Au moins, j’ai déjà eu la toxoplasmose et je pourrai manger des viandes qui ne sont pas carbonisées.

Est-ce que pourrai faire des grands voyages ? Oui, sans doute. Je n’irai pas avec un bébé dans un pays sans trop d’infrastructures mais certains pays comme la Thaïlande ou le Vietnam ont ce qu’il faut. L’expérience du voyage sera cependant tout à fait différente. Et certains voyages seront malheureusement reportés, à moins de pouvoir laisser le petit chez une personne de confiance. J’ai toujours cette envie très pressante de retourner au Laos, de montrer à diane en quoi ce pays m’a tant fascinée à l’époque.

Est-ce que ça va bouleverser ma vie ? Oui. Là, il n’y a aucun doute !!!!!

Est-ce que je suis prête pour un emploi du temps plus chargé ? Aujourd’hui déjà, je me sens parfois débordée. Il y aura beaucoup de choix à faire, c’est certain.  Une diminution d’horaire pourrait être une solution mais si c’est pour faire la même quantité de travail en 4/5 du temps, ça ne sert à rien (je me connais, les semaines de quatre jours, c’est ce que je fais).

Est-ce que les grasses matinées appartiendront aux temps passés ? J’espère que non… sachant que mes besoins en sommeil déjà conséquents aujourd’hui seront probablement accrus.

Est-ce que je vous le dirai quand le moment sera arrivé ? Vous le verrez bien !

Et vous ? Jamais de la vie, oui mais pas tout de suite ou c’est déjà trop tard ? Je suis curieuse de vos réactions par rapport à mes questionnements, et à la maternité/paternité tout court. Et si vous avez des sites/blogs à me renseigner…

ma maman et moi, à un mois