3 days in London (IV)

Pour ce dernier jour à Londres, j’espérais pouvoir aller aux Jardins de Kew mais j’ai appris dès le jour précédent qu’ils seraient toujours fermés suite à la tempête. J’ai donc fouillé dans mon mini-guide pour trouver une autre activité plaisante. J’ai longtemps hésité à aller à Camden Town mais finalement c’est le Victoria & Albert Museum qui l’a emporté pour ses collections de mode ancienne et récente.

En admirant toutes les robes et costumes dans la galerie circulaire, mon oreille a été attirée par des chansons que j’aimais dans les années 80, du Duran Duran, du Madonna… Il y avait une expo temporaire sur les créateurs de mode londoniens de ces années-là. Poussée par ma curiosité mais redoutant le pire, j’ai finalement été heureusement surprise par les vêtements exposés. Les styles étaient variés, expliquant différentes tendances (dont j’ai évidemment reconnu certaines) et accompagnés de panneaux explicatifs les mettant dans un contexte plus général. Voici une série de photos:

Après cette expo, je me suis encore un promenée dans le musée, essentiellement dans les collections asiatiques et dans la librairie, je me suis achetée quelques livres. La foule au restaurant (magnifique, ceci dit) m’a fait fuir et j’ai trouvé un endroit où manger dans la rue toute proche. Après avoir hésité avec un Thaï, j’ai finalement choisi un Libanais, dont j’ai surtout retenu le jus de fruits divin: pomme, menthe et gingembre.

Quelques magasins me tentaient du côté de Piccadilly Circus et c’est donc par là que je me suis dirigée en métro. J’ai parcouru les cinq étages du Waterstones en n’achetant pas un seul livre mais le calme de l’endroit m’a fait du bien. J’ai ensuite remonté Bond Street pour rejoindre Regent Street où je me suis rendue compte que la plupart des magasins intéressants étaient ceux que j’avais raté le jour précédent en me promenant dans Soho. Sauf que rien ne m’a tentée et je me retrouvais à ne plus trop savoir quoi faire avant de prendre mon train. Je suis finalement retournée à mon hôtel à pied pour passer le temps, j’y ai pris ma valise et j’ai rejoint la gare, les pieds en compote. Bref, un citytrip bien fatiguant (et un peu décevant parce que je n’ai pas pu visiter ce qui me tentait le plus) mais intéressant. Et instructif pour moi-même: je n’ai pas adoré être seule mais je sais maintenant que je suis tout à fait capable de profiter d’une ville et de découvrir plein de choses sans compagnie.

Tomber les filles avec Duran Duran

Rob Sheffield, Tomber les filles avec Duran Duran: un livre avec titre pareil, ça ne s’ignore pas quand on a été une grande admiratrice du groupe ! De plus, j’avais déjà beaucoup apprécié le premier roman de l’auteur, Bande originale. Le livre part sur le même principe: chaque chapitre est nommé selon une chanson, des années 80 dans ce cas-ci, et chaque chapitre raconte une aventure spécifique de l’adolescence de Rob Sheffield, montrant comment ce morceau a eu une influence sur sa vie. Le ton est drôle, léger (bien plus que dans Bande Originale) et met le doigt sur le genre d’événements que toute personne appartenant à la même génération a vécu. Si j’avais plus de temps à consacrer à une écriture personnelle, le concept me tenterait bien. Un jour peut-être !

Un extrait (p.57): « Au même moment, Pat Benatar devenait une énorme star, et en conséquence, l’état du Massachusetts fit voter une loi qui interdisait à toute personne de sexe féminin âgée de douze à quarante ans, de quitter son domicile sans porter un ensemble bandana-justaucorps de la mort qui tue. (On était encore à quelques années des grands arrêts de la jurisprudence sur les guêtres multicolores du printemps 83.) »