The lost city of Z

David Grann, The lost city of Z: a tale of deadly obsession in the Amazon: qu’est-il arrivé à Percy Fawcett ? Cet explorateur britannique était certain qu’il existait au cœur de l’Amazonie une cité perdue – Z – pleine d’or et de richesses. Il a consacré sa vie à sa recherche, expédition après expédition. Il ne reviendra pas de celle commencée en 1925. David Grann, auteur et journaliste américain, s’intéresse à son cas et raconte sa vie. Se basant sur différentes sources, il décrit les voyages dans l’enfer vert, notamment les diverses maladies et parasites qu’il est possible d’y attraper, mais aussi la crainte constante de se voir attaquer par les populations locales. De nombreux explorateurs ont suivi la trace de Fawcett mais il n’a jamais été retrouvé… et puis Grann se lance dans le pari un peu fou de découvrir la vérité, lui qui n’a aucune condition physique et qui n’a jamais été dans la forêt vierge.

Le récit est construit en alternance, contant l’histoire de Fawcett mais aussi celle des explorateurs qui sont partis à sa recherche, tout en faisant le point sur le travail de David Grann. C’est très rythmé, cela donne envie de lire la suite, de savoir ce qui s’est vraiment passé, un peu comme un polar. Les descriptions de la forêt sont très vivantes, parfois un peu horrifiantes même, et c’est un voyage qui se fait très loin de notre monde actuel. J’ai trouvé le récit passionnant et j’admire la manière dont David Grann l’a raconté, dénouant les fils au fur et à mesure.

Le naturaliste

cvt_le-naturaliste_7645_zpsxesuicjqAlissa York, Le naturaliste: de cet auteur, j’avais lu Effigie qui m’avait laissé une forte impression. Je n’avais pourtant pas suivi sa carrière et c’est le hasard d’une rencontre en librairie – de même que les commentaires passionnés de la libraire – qui m’ont poussé à acheter ce roman (et cette magnifique couverture évidemment !). Et l’histoire aussi, qui correspond tout à fait à ce que je recherche pour le moment même si cela ne se passe pas en Asie. 1867 – Walter Ash, naturaliste et spécialiste de l’Amazonie, vient de mourir. Sa femme, Iris, accompagnée de sa dame de compagnie Rachel, ainsi que du fils de Walter et de sa première femme, Paul, décident de retracer les pas de Walter en Amazonie. Ils débarquent à Bélem et sont de suite confrontés à un monde très différent. A partir de là commence une expédition sur le fleuve Amazone, à la recherche des animaux – reptiles et tortures – qui avaient passionné Walter. C’est aussi un retour au passé et la rencontre de la famille de Paul, sa mère était une indienne. Le récit alterne entre 1867 et le journal de Walter, écrit en 1844 mais ce n’est pas un récit d’hommes. Ce sont les femmes qui prennent la place principale; elles ne sont pas les pauvres apeurées qu’on aurait tendance à décrire à cette époque. Non, elle montrent une certaine force, s’adaptent au milieu hostile de la jungle et se découvrent en même temps, beaucoup plus libres qu’auparavant. Alissa York a un talent certain pour la description de la nature – la bibliographie montre qu’elle a fait de nombreuses recherches mais elle ne s’attarde que très peu sur la création d’un arc narratif et un récit dramatique. Pendant toute ma lecture, je me suis demandée ce qui allait se passer et finalement ce se qui se passe est très minimaliste, de l’ordre de micro-événements. Ceux-ci ont cependant toute leur importance dans le récit. Même si c’est une fiction, le roman s’approche bien plus d’un récit de voyage. Ce qui ne me pose aucun problème vu que j’adore ça !