Dick Tomasovic, Shots ! Alcool & cinéma: revoir l’histoire du cinéma sous l’angle de l’alcool ? c’est le propos de ce livre. Dick Tomasovic, professeur de cinéma à l’Université de Liège, s’attache à décrire les représentations d’ivrognes et d’abstinents dans le cinéma, les verres pris comme réconfort ou comme stimulants; il recense les visions de l’alcool comme déchéance ou comme source de burlesque; il montre l’ivresse au travers de 39 films et une série, datant des débuts de l’histoire du cinéma à aujourd’hui. Des classiques, évidemment, comme The Party ou Lost in Translation, des dessins animés – la scène du delirium tremens dans Dumbo -, du cinéma japonais: Le goût du saké ou L’ange ivre et puis, un dernier pour la route avec Mad Men. Mais aussi des courts-métrages des années 1900-10 qu’il est facile de trouver sur youtube et donc regarder immédiatement. C’est un livre qui montre toutes les facettes de l’alcool au cinéma et qui se lit avec plaisir (d’autant plus si on a vu les films).
alcool
Short diary of the week (169)
Lundi: aujourd’hui je fais le pont, des vertiges, de rapides courses, un peu de couture, oh ces vertiges étaient annonciateurs de maux de tête, une rencontre axée cocktails, quelques courses vite avortées à cause de la foule, de la fatigue, Masters of Sex, aller dormir à 21h – épuisée
Mardi: me réveiller en cours de nuit avec toujours ce mal de tête, me lever avec ce mal de tête, craindre le pire pour cette journée de congé, prendre un médicament, me lancer dans le tri des plantes, rentrer les plus fragiles – une à une – et il y en a beaucoup, couper des plantes mortes, me rendre compte que le mal de tête est terminé, terminer le pantalon en râlant sur cet élastique qui s’enfuit, le résultat est mettable mais pourrait être amélioré, me dire que j’ai assez de vêtements pour partir et laisser retomber cette pression que je m’étais mise, lire, préparer du lime cordial et découper un ananas, Duel in the sun – le début
Mercredi: un vague mal de tête à nouveau, les rues sont vides, deux colis de livres que j’ai envie de commencer de suite, sauf qu’il y a du boulot, cette jeune fille qui frotte son rouge à lèvres rouge pétant avant de descendre du métro, les feuilles d’un rouge éblouissant sur le trottoir, la course pour aller chez le dentiste (et arriver bien trop tôt – ce qui m’a donné l’occasion de faire quelques achats au Kruidvat local), le dentiste qui explique à sa nouvelle stagiaire une série de choses importantes sur son métier – notamment sa position (et qu’elle peut lui donner des coups de genou pour prendre sa place !), terminer Duel in the sun – un western qui a fort vieilli tant dans le jeu des acteurs (le sur-jeu) que dans le rôle de la femme (viol, femme objet, aucune volonté propre) (et puis une ado jouée par une actrice plus qu’adulte ?), Anthony Bourdain Parts Unknown à Houston sans montrer aucun blanc/redneck
Jeudi: mes instincts ne m’ont pas menti, envahie par des odeurs toutes plus désagréables que les autres – vêtements mal lavés, encens, cigarette, vieille graisse de frites – laissez-moi rentrer chez moi !, TBBT S01E03 (ceci étant donc le nom de code pour mes séances de vélo d’appartement devant The Big Bang Theory), Agent Carter, Longmire
Vendredi: pas très en forme ce matin et avec une courbature persistante à l’épaule, passer mon temps à éliminer les petites tâches pas très intéressantes, rendez-vous en ville !, laisser le choix de mon cocktail au barman et recevoir un délicieux Old Cuban – il faut que je teste ça à la maison, un curry thaï et une conversation animée, un voyage en métro peu agréable – avec invasion de sans-abris, encore un peu de lecture au lit tout en tentant de me réchauffer
Samedi: un moment paresseux dans le canapé, TBBT S01E04, arroser toutes les plantes, préparer un gâteau pour éliminer les poires trop mûres, un court moment de couture, de la lecture, un cocktail décevant, Agent Carter – deux épisodes
Dimanche: comme hier un moment à traîner dans le canapé, un petit déjeuner tardif consistant, avoir froid aux genous et me dire qu’il est temps de sortir les jupes d’hiver, une après-midi au salon Spirits in the Sky, goûter à plein de choses sans ordre particulier (vermouth, calvados, rhum, whisky, gin…), y retrouver mes amis et y revoir d’autres amis, rentrer un peu saoule, manger les restes d’hier (tout cela était évidemment planifié), Agent Carter – deux épisodes
Drink
Iain Gately, Drink. A cultural history of alcohol: gros pavé de presque 500 pages, Drink offre une image assez complète de l’histoire de l’alcool. L’auteur parle de l’archéologie de la l’alcool qui serait né en Chine ou au Moyen Orient puis décrit son évolution et sa perception tout au long des siècles. Il raconte la mythologie de Dionysos et les bacchnanales des Romains, l’utilisation du vin dans la religion, l’importance de l’alcool pour les peuples « barbares »… Pendant longtemps, la bière a été le seul moyen de ne pas s’intoxiquer avec de l’eau saumâtre et nos ancêtres ont bu beaucoup plus que nous. Le livre s’attache également à parler de phénomènes comme la « gin craze » en Angleterre au 18e siècle ou de la Prohibition américaine. Il raconte comment l’alcool a longtemps fait partie de la vie quotidienne et a joué un rôle dans des décisions politiques. Ce livre est en fait l’histoire de notre civilisation vue sous un angle particulier et bien que long et parfois un peu ardu, il m’a appris énormément de choses. J’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteur ne se limite pas au Royaume-Uni dont il est originaire mais parle également du reste de l’Europe, du Proche-Orient et des Etats-Unis.
120 rhums
Alexandre Vingtier, 120 rhums: 120 rhums c’est 120 fiches décrivant rhums et cachaça du monde entier. Chaque double page présente un alcool en particulier, avec diverses indications comme la provenance, la distillerie, le type, le mode de distillation, le vieillissement, le degré et la gamme de prix ainsi que des notes de dégustation (couleur, nez, bouche et finale). Alexandre Vingtier a également écrit un texte de présentation racontant, selon les rhums, diverses choses: son histoire, sa distillation, des anecdotes, donnant au final un panorama assez complet sur le monde du rhum. Livre de référence, il peut se consulter à tout moment mais également être lu de bout à bout. C’est un ouvrage très intéressant mais j’aurais aimé lire une introduction plus complète décrivant les types de rhums et les différentes manières de les distiller, ce n’est sans doute pas dans la ligne éditoriale de la collection. Un livre que je consulte fréquemment depuis mon achat et qui m’est bien utile pour découvrir de nouveaux rhums.
Spirituous journey
Jared Brown and Anistatia Miller, Spirituous journey. A history of drink: Brown et Miller sont un couple d’auteurs et chercheurs passionnés par l’histoire de l’alcool. Ils sont en partie à l’origine du renouveau des cocktails et ont écrit plusieurs livres sur le sujet. Celui-ci est assez court et raconte en un peu plus de 100 pages l’histoire de l’alcool, du vin, de la distillation jusqu’au milieu du 19e siècle. La suite est écrite dans un volume suivant que je n’ai pas encore lu. C’est clair, concis et parsemé d’anecdotes ainsi que de quelques recettes. Une passionnante introduction sur le sujet à lire en moins d’une après-midi.
The drunken botanist
Amy Stewart, The drunken botanist: the plants that create the world’s great drinks: comment ai-je pu passer à côté de ce livre ? Il combine jardinage et alcools ! Amy Stewart analyse les différentes plantes et explique comment elles sont utilisées pour fabriquer des alcools, du grain aux fruits, des herbes aromatiques aux épices, introduisant des notions de biologie et de chimie. Le livre fourmille d’anecdotes mais aussi d’informations très utiles sur la composition des alcools et sur la culture des plantes. Saviez-vous par exemple que le ver dans la bouteille de mezcal est juste un argument commercial et signe d’un mezcal de mauvaise qualité ? Ou que la fève tonka est interdite aux Etats-Unis parce qu’elle contient trop de coumarine, une substance qui à trop hautes doses peut entraîner des hémorragies ? Or la coumarine est également présente dans la cannelle de Chine (cassia) qui n’est pas interdite… (et c’est aussi un composant de l’aspérule odorante qui est à la base du Maitrank de la région d’Arlon). Amy Stewart cite des dizaines d’autres exemples du même genre. Quelques recettes de cocktails ou de liqueurs parsèment les pages. Un résultat immédiat de la lecture de ce livre: je veux un arbre à yuzu, le seul des agrumes qui supporte le gel. Un deuxième résultat: j’ai envie de partir à la recherche de divers alcools plus rares comme la liqueur de noyaux (l’avantage d’avoir la France à proximité !) ou l’aquavit Linie qui a fait le tour du monde pour améliorer son goût. Je le recommande chaudement à tout amateur de jardinage et d’alcools.
(un rare livre avec un score aussi haut !)
Bar inventory
(photo prise en hauteur, perchée sur une chaise)
Suivant l’exemple de Kleo, voici l’inventaire du bar:
Les gins:
- Beefeater London Dry Gin (le gin classique qui me sert surtout dans les cocktails)
- Uppercut (un gin belge assez fort)
- Tanqueray N° Ten
- Tanqueray Rangpur (trop citronné à mon goût)
- Broker’s London Dry Gin (très classique, pour les cocktails)
- The Botanist Islay Dry Gin
- Botanic de W&H
- PJ (un gin belge)
- Blue Gin (un gin autrichien assez poivré/épicé)
- G’Vine Floraison (un gin français à base de raisin que j’ai beaucoup de mal à marier et apprécier)
- Opihr Oriental Spiced Gin (à la cardamome très affirmée)
- Haymans sloe gin (gin à la prunelle)
Les bitters:
- Angostura
- Angostura Orange
- Peychaud’s
- Creole Bitters The Bitter Truth
- Bitter – Concentré de Monin (un bitter sans alcool)
Un bourbon Four Roses
Une vodka Absolut
Un cognac Gautier V.S.O.P.
Un Calvados V.S.O.P. Père Magloire
Les rhums:
- Don Papa (rhum philippin assez spécial – vanillé, orangé)
- Mount Gay Eclipse (rhum ambré de la Barbade)
- Saint James ambré (rhum agricole de la Martinique)
- Havana Club Añejo 3 Años (rhum blanc de Cuba)
- Havana Club Añejo Especial (rhum ambré de Cuba)
- Appleton V/X (rhum ambré de la Jamaïque)
- falernum maison (rhum aromatisé)
- Classic Dark Rum Delhaize (rhum de Trinidad, de la marque maison du supermarché)
- Captain Morgan Original Spiced Gold
- Malibu (rhum aromatisé à la noix de coco)
Vermouths, vin aromatisés et cie:
- Martini Rosso
- Martini Bianco
- Noilly Prat
- Rosso Antico
- Campari
- Dubonnet rouge
- Lillet blanc
- Marsala (pour la cuisine)
- Sherry Osborne (pour la cuisine)
- Ruby Port Sandeman (pour la cuisine et pour me remettre lors d’une chute de tension !)
- White Porto Sandeman (pour la cuisine)
- Pastis Pernod
- Fernet Branca (je trouve ça assez horrible !)
Liqueurs aux herbes:
- Chartreuse Verte
- Bénédictine
- Galliano
- Licor 43 (un bon remplaçant pour le Galliano)
Liqueurs aux fleurs:
- St. Germain (aux fleurs de sureau)
- Crème de Violette Pagès
Liqueurs aux agrumes:
- Triple Sec Trois Citrus Merlet (orange amère, orange sanguine et citron)
- Mandarine Napoléon
- Cointreau
- Grand Marnier
- Liqueur Yuzu by Gervin (une marque belge)
- Triple Sec Curaçao Pierre Ferrand (gagnant de différents prix de barmen)
- et là je remarque que je n’ai plus de Curaçao Bleu de Bols, chose qui va vite être corrigée
- Parfait Amour Marie Brizard (liqueur violette à base d’oranges d’Espagne)
Liqueurs aux fruits:
- Batida de coco
- Apricot Liqueur The Bitter Truth
- Apricot Brandy Bols (aucune des deux ne me plaît)
- Luxardo Maraschino (le seul et unique au goût légèrement fumé)
- Liqueur de Marasquin Giffard (très différent du Luxardo et ne convenant donc pas dans les mêmes cocktails)
- Liqueur Poire Williams Marie Brizard
- Crème de Pêches Monin
- Safari (liqueur aux fruits exotiques un peu chimique)
- Crème de Mûres Monin
- Supercassis Védrenne
- Crème de Fraises Védrenne
- Heering Cherry Liqueur
- Woodberries (liqueur aux fruits de bois qui goûte la cerise chimique)
- Chambord (liqueur de framboises)
Liqueurs aux noix, épices et cie:
- Crème de cacao blanc Monin
- Liqueur Butterscotch Bols
- Kahlua (liqueur au café)
- Pimento Dram Allspice Liqueur The Bitter Truth
- Amaretto Saint Michel (très mauvaise qualité, une bouteille qui croupit au fond du bar)
- Mangalore de Giffard (liqueur rouge aux épices et au piments)
Les sirops:
- sirop d’orgeat Giffard (je préfère le Monin)
- sirop de grenadine Monin
- sucre de canne
- sirop à idées Night’Berry du Mulin de Valdonne (aux fruits rouges et paillettes)
- sirop de fruits de la passion Monin
- sirop de fruits de la passion maison
- sirop de jasmin Monin (pas encore utilisé – je cherche des idées)
A dash of… (III) – the basics: rhum, gin & vodka
Constituer un bar coûte cher et prend du temps. La meilleure manière de procéder est d’avoir les basiques à la maison et de le compléter au fur et à mesure des recettes de cocktail qui vous tentent. La plupart des cocktails sont à base d’un alcool fort: du rhum, du gin et de la vodka, une minorité à base de whisky, bourbon ou tequila (je ne suis pas sûre d’avoir déjà eu de la tequila à la maison !). Un conseil: achetez des marques et évitez les premiers prix et marques de supermarchés à moins de vouloir des maux de tête.
Où acheter ?: j’achète la plupart de ces alcools au supermarché, au Delhaize plus précisément. Pour des choses plus spécifiques, à Bruxelles, il y a Rob (Woluwe), Spirigros (centre de Bruxelles et Sint-Pieters-Leeuw – plus de site officiel), Mig’s World Wines (choix assez limité mais recherché), et entre Bruxelles et Louvain, Het Bier- en Wijnhuis (Bertem). Des recherches sur le net permettront de trouver d’autres magasins dans des lieux plus éloignés.
La vodka est un alcool de grain d’origine russe, avec peu de goût. J’en achète peu, mais si c’est le cas, je choisis Absolut, Stolichnaya, Russian Standard…
Le gin est à nouveau à la mode et le choix infini. Mes habitués à prix raisonnables sont le Bombay Dry (ou le Bombay Sapphire un peu plus cher) et le Beefeater. Pas le Gordon’s (sauf celui aromatisé au concombre). Je parlerai d’autres gins dans un article consacré au gin tonic.
Le rhum: il y a plein de possibilités mais pour faire simple, je propose un rhum blanc Havana Club (1 an ou 3 ans d’âge – ils sont quasi au même prix). Jamais de Bacardi ! Les Américains nous envient d’ailleurs le Havana Club qu’ils ne peuvent pas acheter à cause de l’embargo cubain. Comme rhum brun, soit un Havana Club ambré, soit, si le cocktail le précise, un rhum brun agricole comme le Saint-James (ou Clément). Jamais de Negrita !
En bourbon, j’achète le Jim Bean ou le Four Roses qui se vendent au Delhaize. Je ne fais jamais de cocktails au whisky ni à la tequila.
Cigarettes and alcohol
Samedi, diane et moi avions décidé de passer une bonne soirée ! Un concert nous tentait, et comme c’était à Ixelles, j’ai proposé d’aller manger au Belgo Belge auparavant. Après quelques péripéties dues à l’oubli d’une fenêtre restée ouverte à la maison et un bon repas, nous arrivons vers 20h45 au café Le Viaduc où a lieu le concert d’un groupe d’old time américain. C’est déjà bien rempli mais surtout très enfumé. Je ne m’attarde pas à l’entrée, voulant éviter à tout prix une conversation avec ex-ex que je ne supporte plus. Un peu plus loin, je vois quelques amis et nous discutons un peu. Et chance pour moi, il y a un tabouret libre au bar, pas très loin de l’endroit où va jouer le groupe. C’est tout petit, donc pas besoin d’amplification et je vois le groupe se préparer. Mais je me rends compte aussi que le mec assis à côté de moi est saoul et continue de boire bière sur bière. Les musiciens commencent à jouer et ils jouent bien. Sauf que mec saoul tente de faire le rythme en tapant très fort son briquet sur le bar et continue à gueuler avec son copain. Sauf que comme il est saoul, il commence à me coller sans s’en rendre compte. Sauf que les gens assis à l’avant du café, ne voyant rien, continuent tout simplement leur conversation. Sauf que du coup, on n’entend quasi plus les musiciens. Et quasi tous les hipsters présents fument des cigarettes roulées. Après quelques morceaux, j’ai perdu tout intérêt dans la musique alors que cela aurait dû me passionner. De plus en plus asphyxiée et énervée par mec saoul, j’ai commencé à faire une grosse chute tension. Bref, nous sommes partis, diane et moi, dépités et puant la clope. Et il a fallu beaucoup d’air frais pour que je me sente un peu mieux. La cigarette n’est-elle pas interdite dans les cafés ?
Saturday part I: pimp my bar with Galliano
Un samedi en deux parties, toutes deux très productives. Nous avions trouvé l’authentique marasquin Maraska de Croatie, il était temps de le comparer à son rival italien, le Luxardo. Google, notre caviste préféré et beaucoup de ténacité nous ont renseigné Le Cellier, à Uccle. Véritable caverne d’Ali-Baba pour mixologistes en herbe ou confirmés, ce sombre hangar aux néons blafards regorge de trésors rares. Voici notre butin: à chacun(e) son Galliano (que nous cherchions désespérément depuis 2 ans, il est bien en vente au départ de Zaventem mais impossible de le ramener), liqueur de Cacao blanc Monin, Sirops de Litchi, Grenadine, Gingembre et de Mangue aux Epices Monin, Rhum Blanc Agricole martiniquais Trois Rivières, Rhum ambré Jamaïcain Myers, Gin Beefeater, Kahlua, Limoncello et…. marasquin Luxardo bien sûr. Accessoirement, il y a du vin (listes sur le site) !
Et voici notre bar après la razzia: