1 year

Une semaine après la naissance de la petite fille, le couple la ramena à la maison, dans les quartiers verts près de Bruxelles. Posant le couffin sur la table de la salle à manger, ils se regardèrent. Le jeune père demanda: -« Qu’avons-nous fait ? ». La jeune mère se posait la même question. Ensemble, ils décidèrent qu’ils feraient pour le mieux et apporteraient tout leur amour à cette petite fille.

Les débuts furent difficiles: la petite fille n’aimait pas dormir et pleurait beaucoup. Le père l’entendait de loin quand il rentrait à la maison après une longue journée d’enseignement de la géographie et de l’histoire. La mère promenait inlassablement le landau dans le jardin. Au moindre arrêt, le bébé se remettait à pleurer.

Elle fut baptisée en septembre, un peu par convention. Les parents n’étaient pas pratiquants mais toute la famille était de tradition catholique. La petite pleura, hurla même quand l’eau froide fut renversée sur sa tête. Son oncle et sa tante furent nommé parrain et marraine, son deuxième prénom fut donné en souvenir de la première femme du père.

Après quelques mois, la mère dut retourner à son travail d’enseignante de l’autre côté de la ville. Elle mis la petite à la crèche mais fut malheureuse comme les pierres. Le bébé refusa de boire son lait après cette première journée de travail et recracha tout en représailles. Les jeunes parents cherchèrent une autre solution. Ils trouvèrent une gardienne, l’épouse d’un collègue du père. Elle s’occupa du bébé puis du jeune enfant jusqu’à son entrée à l’école primaire.

A un an, c’était déjà une grande fille aux bonnes joues rondes qui se tenait debout et qui commençait à marcher. Le début d’une grande période de curiosité: le cartable du père fut de nombreuses fois fouillé et à la plage, les voisins étaient bien plus passionnants !