Dejima

Stéphane Audeguy, Dejima: c’est l’histoire de trois femmes, Mabel, la jeune américaine en voyage de noces en 1902 à Kyoto, Kinoko, la petite japonaise recueillie par Mabel juste après la Seconde Guerre mondiale à Tokyo, et Alice, jeune française qui suit son amoureux venant présenter une conférence sur l’art contemporain à Naoshima. C’est un récit très sensible, où les femmes répondent à un grand désir de liberté, s’enfuyant et tournant le dos aux convenances. Parfois quelques éléments fantastiques viennent s’immiscer dans l’histoire (mais de manière très naturelle).

C’est aussi une histoire du Japon au 20e siècle, l’auteur entrecoupant ses chapitres par des pages décrivant divers événements importants, toujours en lien avec le récit (la bombe atomique, les Jeux Olympiques de 1964, la création des musées sur les îles de la Mer Intérieure…). C’est donc un livre de fiction et de non-fiction à la fois, même si la fiction l’emporte sur la réalité. J’ai adoré les deux premières parties – vraiment – mais j’ai été un peu déçue par la troisième qui ressemble plus à un récit de voyage. C’est comme si elle avait été écrite en premier et que l’auteur a ensuite laissé libre cours à son imagination pour le reste du livre. Mais je reste malgré tout très contente de ma lecture (j’ai avalé les pages en deux jours) et j’ai beaucoup souri avec les quelques piques lancées vers le milieu de l’art contemporain.

Stéphane Audeguy, Dejima, Seuil, 2022, 284p.

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