Mélanie Guyard, Les âmes silencieuses: Loïc Portevin, parisien imbu de sa personne, doit suivre une psychothérapie après avoir frappé l’amant de sa femme (celle-ci l’a mis dehors et a demandé le divorce suite à cet événement). Il ne supporte pas ces séances qu’il trouve inutiles et est fatigué des questions de la thérapeute à propos de son histoire familiale qu’il ne connaît pas. Au même moment, sa mère lui demande de vider la maison de sa grand-mère et vu qu’il n’a rien de mieux à faire, il s’attelle à la tâche. C’est l’automne, et la demeure est dans un petit village perdu dont les habitants n’ont pas leur langue dans leur poche et l’interpellent sur le passé. Loïc ne comprend pas vraiment pourquoi on en veut toujours à sa grand-mère, Héloïse. Jusqu’à ce qu’il trouve des lettres de celle-ci à J., un homme mystérieux. L’histoire se dévoile au cours des pages, alternant le temps présent et la période de la Seconde Guerre mondiale, quand Héloïse n’était encore qu’une jeune fille qui essaie de protéger sa famille des Allemands.
L’histoire est habilement construite, entre passé et présent, entre une jeune fille qu’on admire dès les premières lignes et un mec désabusé qu’on déteste, du moins au début du récit. J’ai été happée, tournant les pages l’une après l’autre. Je n’ai pas quitté mon canapé de l’après-midi, et j’ai terminé le livre avant de m’endormir, en une seule journée. Je devais savoir ce qui s’était passé, m’étant attachée à Héloïse et à son secret que je voulais connaître. Car il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Il y a un côté « psychogénéalogie » dans ce roman, et c’est tout simplement passionnant de voir comment le passé peut encore avoir une influence sur les personnes que nous sommes aujourd’hui. Et aussi, c’est intéressant de voir comment se créent les secrets de famille. J’ai adoré !