Je pars dans une dizaine de jours et comme toujours, j’ai de nombreux doutes qui se traduisent par des crises d’angoisse et qui se terminent en crises de larmes (c’est le seul moyen de les arrêter). Cela a toujours été comme ça avant chaque voyage, sauf ceux où je suis partie en couple. Donc y compris la plupart des minitrips pour le Womex (sauf cette année où j’étais contente de partir). C’est un mauvais moment à passer, mais je sais que ce n’est que temporaire. C’est juste un peu plus difficile pour moi maintenant parce que je n’ai pas les bras d’un compagnon pour me rassurer ou une maman à appeler. J’ai appris à contrer chacune de mes angoisses par une réponse rationnelle. Les écrire ici est peut-être aussi une solution. Les voici:
- pendant que je suis partie, quelque chose va arriver à la maison (incendie, cambriolage, catastrophe naturelle). Réponse: rien n’est arrivé pendant mes voyages précédents, il y a une alarme, la boîte aux lettres sera vidée, je mettrai une lampe sur minuterie, quelqu’un passera de temps en temps et la voisine veille.
- je pars seule et je rejoins un groupe en Birmanie. Je devrai donc partager ma chambre avec une inconnue. Et ça peut mal se passer. Réponse: oui, en effet, au Vietnam, ça s’était mal passé. Le groupe a été divisé en deux factions dès le début. Mais ce n’est arrivé qu’une fois, je me suis toujours retrouvée parmi des gens très sympathiques et entretemps, j’ai mûri. Je ne me laisserai pas entraîner dans ce genre de chose. Si vraiment cette personne est une emmerdeuse, j’aviserai à ce moment-là. Et je pourrais aussi avoir de la chance et avoir une chambre single parce qu’il n’y a personne avec qui partager.
- et si tout le groupe est un groupe d’emmerdeurs ? Réponse: voir plus haut. Il y a peu de chances. Et je vis de mieux en mieux ma vie seule maintenant. Je pars pour en profiter et je ne vais pas laisser d’autres personnes détruire cela.
- et si je tombe malade. Réponse: ça m’est déjà arrivé. J’ai eu une insolation au Guatemala et des allergies aux piqûres de moustiques au Laos. A chaque fois, le guide et des membres du groupe se sont occupés de moi. Le seul risque, c’est que j’aie quelque chose de plus grave, mais alors on avisera (j’ai une bonne assurance). Je suis en bonne santé et il y a peu de chances que ça arrive.
Et puis, j’ai un téléphone, un compte en banque avec de l’argent dessus, de la famille et des amis.
Et vous, quelles sont vos angoisses pré-voyage ? Et quelles sont vos réponses ?
C’est normale d’etre angoisee avant un voyage, surtout un voyage solitaire. Tu va rejoindre une groupe, donc on ne sait jamais s’ils sont emmerdeurs jusqu’a c’est trop tard. Mais vraiment il ne faut pas laisser les cons detruire ton voyage. Il faut s’eloigner d’eux. Ce n’est pas la saison de vacances universitaires donc tu as moins de risque d’etre avec des jeunes « fetards ». Je sais que tu vas passer un agreable voyage. 🙂
Quand je me suis inscrite pour le voyage, j’ai demandé qui était les autres personnes. A ce moment-là, il y avait trois couples de la trentaine, cinquantaine et soixantaine. On verra pour les autres personnes mais vu le prix du voyage, ce ne seront pas des gamins fêtards 😉
N’empêche, lors du voyage au Vietnam, c’est une femme de 40 ans qui a été insupportable… elle était dépressive et en voulait au monde entier.
Oui, c’est vrai. Il y a souvent (mais pas toujours!) un/une qui gache l’ambiance pour tout le monde et ce n’est pas forcement les jeunes.
Généralement, j’ai peu d’angoisses fondamentales en partant (hors l’avion) mais elles sont déjà suffisamment importantes pour me mettre dans un état de nervosité (et de contrôle => la réflexion valise commence un mois voire plus avant le départ. je prévois chaque situation et celles que je ne peux pas prévoir, ben…je les prévois quand même) qui peut dégénérer avec la fatigue (celle qui s’est justement accumulée et qui pousse à partir en vacances). Du coup je vis régulièrement de grosses engueulades au moment du départ dont il serait bien de se passer. J’ai beau le savoir, je me prends les pieds dans le tapis à chaque fois.
Maintenant que j’en ai fait l’expérience, je sais que les grosses angoisses arrivent plutôt sur place: je vis mal le décalage horaire, le fait d’être tout le temps entourée de gens, la fatigue et du coup j’ai de vrais moments de malaise, un espèce de mal du pays bizarre (sans que le pays ne me manque vraiment).
Je suis sûre que tout se passera bien pour toi (physiquement j’entends). Pour le reste, la plupart des inquiétudes que tu listes semblent être de l’ordre, si elles se produisent, de la déception. Ce serait vraiment désagréable que tout ça arrive mais un voyage décevant n’est que… décevant – et c’est déjà très nul, mais n’est pas angoissant 🙂 Comme tu dis, même si ce n’est pas parfait, il sera possible de faire le tri et de profiter de ce qu’il l’est.
Je te souhaite néanmoins le voyage le plus parfait possible et je te trouve courageuse, par rapport à ces angoisses (que je partage en partie), d’aller vers cette part d’inconnu 🙂
Une fois sur place, tout va mieux en général pour moi. Ce sont les vacances ! J’arrive à me créer des moments juste pour moi, en m’isolant à certains moments (un bon bouquin suffit !).
J’aime bien ta manière de séparer angoisse et déception: ça m’aidera beaucoup. Merci.
J’ai toujours peur de rater l’avion, ou le train, et je pense que c’est mon angoisse la plus aigue. Sinon, j’ai peur de tomber malade en vacances, mais c’est une peur plus liée à mon petit confort personnel (et si j’ai une gastro, et que tout le monde m’entend être malade dans les toilettes ?)
Et j’ai du mal à être entourée en permanence, j’étouffe au bout d’un moment, donc, j’ai besoin d’être sure d’avoir des moments d’intimité !
Je fais une différence entre peur et angoisse. L’angoisse c’est souvent irraisonné. Comme j’ai peur de rater mon avion, je vais très à l’avance à l’aéroport. Pour faire ma valise, j’y réfléchis longtemps à l’avance, comme Ness.
Lors de mon voyage au Cambodge, j’ai été gênée de ma tourista, je me suis excusée mille fois, et puis les rôles se sont inversés. Et je me suis dit que c’était la vie, on est humains…
A part rater le train ou l’avion, comme Gasparde, ma plus grande peur est de perdre ou de me faire voler mes bagages ! En rentrant de Thaïlande une année, mes bagages sont restés à Bangkok et, comme nous voyagions avec mon père, je suis restée 8 jours sans brosse à cheveux ni culotte de rechange car les valises ont été livrées chez lui !
Mais quoi qu’il en soit, je suis certaine que tout va bien se passer pour toi.
Jusqu’à présent, j’ai toujours eu de la chance. Mes bagages ne sont restés en rade qu’au retour. Je crois à ma bonne étoile: le mois passé, le temps d’escale à Madrid s’est réduit à 20 minutes et je ne pensais pas voir ma valise à Bruxelles. Et bien si, elle y était !
Et pour prévenir ce problème, j’ai toujours au moins une tenue de rechange dans mon sac à main, ainsi qu’une autre paire de chaussures et mon nécessaire de toilette.
J’avoue, j’ai pris la même habitude depuis ce jour-là, et je prévois toujours une tenue supplémentaire dans ma valise quand je pars. Ce qui m’a bien servi quand je me suis retrouvée coincée à New York en septembre.
A une époque, je mettais un change dans ma trousse de toilette et j’embarquais tout ça en cabine, mais c’était avant cette histoire de liquides interdits.
Tu sembles déjà parée à tout, tout se passera donc bien. Courage pour surmonter ces angoisses !
Avant, j’aurais dit que je n’ai pas d’angoisses pré-voyage. Depuis que j’ai foiré Barcelone (tout est relatif), j’ai un peu plus la pression. Mais rien qui m’empêche de dormir. J’ai très peu d’espèces sur moi en temps normal et encore moins en voyage, on me vole mes bagages ? Pas grave, ce qui est de valeur est dans mon sac à main. On me vole mon sac à main ? Je visiterai le commissariat local. Etc. Bref, j’ai juste pas envie de revivre les désagréments de Barcelone.
Je suis sûre que tu vas t’amuser et laisser tes angoisses derrière toi !
Chez moi aussi, ce qui a de la valeur est dans mon sac à main, que je porte en bandoulière. L’essentiel de mon argent est dans une pochette cachée autour de ma taille (j’ai dû en racheter une nouvelle – l’ancienne a mystérieusement disparu, mais heureusement je m’en suis rendue compte la semaine passée). Pour la Birmanie, il faut du liquide, des dollars neufs, parce que les distributeurs ne sont pas courants. Au Cambodge j’ai eu plein de soucis: aucun distributeur ne voulait me donner de l’argent. Heureusement j’ai trouvé un Western Union qui a bien voulu me faire une avance avec ma carte de crédit. Je passerai à ma banque la semaine prochaine pour être bien sûre que je peux faire des retraits à l’étranger.
A toutes: merci pour vos encouragements !
J’ajoute ma petite pierre à l’édifice : en ce moment, je suis stressée à l’idée de partir car je suis épuisée et, étant donné mon emploi du temps pour les prochaines semaines, ça ne va pas s’arranger. Et c’est à peu près systématique : je pars épuisée alors que nos voyages ne s’apparent guère à des vacances ni à du repos. Et puis, il y a un moment magique : lorsque, à l’aéroport, je vois ma valise partir sur le tapis roulant et que j’en suis débarrassée : c’est le déclic. Après, ça y est, dans ma tête je fais le grand vide et je me déconnecte de tout ce qui me pollue.
Pour tout dire, il y a un autre moment qui me stresse toujours un peu, c’est lorsque nous arrivons à l’aéroport, à destination : comme nous voyageons toujours seuls et souvent avec le concours d’un guide ou chauffeur local que j’ai contacté via le net, je suis définitivement rassurée lorsque je vois mon nom sur un pancarte parmi les personnes qui attendent les voyageurs à l’arrivée. Une seule fois, nous avons eu un petit couac et là… mais heureusement, la situation a été vite résolue.
Cela dit, je suis certaine que tes appréhensions s’effaceront vite et que le charme de la Birmanie agira sur toi rapidement ! C’est en tous cas ce que j’ai eu comme échos d’amis qui y ont voyagé !
Je pars souvent épuisée aussi. Pour le moment, j’ai quasi tous les jours des courbatures aux épaules et au cou, mais je sais qu’une fois là-bas, ça va s’arrêter. Lors de mon premier voyage au Cambodge, j’étais hyper stressée, et deux jours après l’arrivée, j’ai fait une crise de nerfs en rue pour une bêtise. Là diane m’a calmée, en me disant que tout allait bien, que nous étions arrivés et en vacances. Après, ça a été mieux.
J’espère aussi qu’il y aura bien quelqu’un avec une pancarte à mon nom à l’aéroport ! C’est compris dans le prix en tous cas. Sinon, j’ai l’adresse de l’hôtel et je prendrai un taxi.