Herman Koch, Het diner: cela faisait un certain temps que je voulais lire un livre en version originale néerlandaise et ce roman était idéal pour cela. L’écriture est relativement simple (je parle de mon point de vue de quasi-bilingue évidemment) mais intéressante, avec quelques hollandiscismes (le mot n’existe sans doute pas, mais vous m’aurez compris) qui m’ont fait tiquer par moments. L’histoire se passe lors d’un dîner entre le narrateur et son frère qui se présente aux élections pour devenir ministre-président et leurs femmes respectives. Le début est assez drôle, racontant toutes les petites choses typiques des restaurants chics, les tics des serveurs, les menus aux plats un peu alambiqués, etc. Mais très vite, le narrateur repense à des événements plus anciens et ceux-ci ne sont pas anodins. Herman Koch les raconte d’une manière magistrale, créant le suspense et nous emmenant dans une histoire que nous aurions préféré ne pas connaître. Une réussite, que je recommande (le roman a été traduit en plusieurs langues, dont le français).
L’avis d’Armalite.
Je l’ai lu et j’ai déjà du en faire part sur l’un ou l’autre blog à l’occasion d’une critique: ce roman m’a laissé une impression de malaise forte et persistante. A la lecture de “l’événement” clé (que je ne dévoilerai pas), j’ai eu en tête l’image d’un endroit précis et chaque fois que je m’y rends ou que je passe devant, j’ai une sensation de malaise… Pour cela et pour la description jouissive de son frère (jouissive car il est l’exacte personne que j’aime détester), c’est magistral, comme tu le dis!
L’événement clé est en effet très malsain, et il est difficile de le sortir de sa tête. Je comprends tout à fait que cela puisse persister ou réapparaître à la vue de certaines choses ou endroits.
Brrrr…ce (bon)roman fait un peu froid dans le dos avec ces personnages cyniques et cette ambiance malsaine,
Exactement !