Il était une fois une femme célibataire depuis trop longtemps, elle avait déjà 37 ans. Elle portait des mini-jupes et roulait en Triumph. Un homme, son collègue au cours du soir, s’arrangeait toujours pour garer sa voiture derrière la sienne. Lui aussi avait été malheureux en amour, sa première femme était décédée après quelques années de mariage. Il était plus jeune de six ans. Ils tombèrent amoureux et se marièrent en décembre 1970, lors d’une sombre journée. Le photographe fit de très belles photos gothiques devant l’église ancienne. Ils voulaient tous les deux un enfant, c’était d’ailleurs la condition de l’homme pour se marier. La femme ne pouvait rien promettre mais en désirait un aussi. Ils essayèrent pendant onze mois. Le jour où ils avaient rendez-vous chez le médecin pour un traitement de fertilité (on ne parlait pas encore de FIV en 1971), celui-ci annonça une bonne nouvelle. La femme était enceinte. Elle fut malade les premières semaines, elle ne put pas aller voir le Sacre du Printemps de Maurice Béjart. Après sept mois, le médecin la renvoya se coucher immédiatement, l’ouverture était déjà trop grande. Rien n’était prêt ! Elle ne put faire les courses nécessaires que les derniers jours. Tout le monde la regarda se dandiner dans le centre commercial avec son gros ventre. Le médecin, qui ne voulait pas reporter ses vacances, décida que le bébé était bien assez gros et programma l’accouchement un lundi de juillet. Le dimanche, l’homme et la femme allèrent manger chez la future grand-mère. Celle-ci proposa avec insistance des réserves de soupe et autres victuailles mais elles furent refusées. Le couple ne voulait pas annoncer la naissance du bébé. Le lundi matin, l’homme et la femme firent pour la dernière fois à deux la route entre leur domicile et Louvain. La journée serait longue. Et caniculaire. L’homme la passa à faire des mots-croisés, s’inquiétant de temps en temps de la situation. A cette époque, les hommes n’étaient pas admis en salle d’accouchement. Finalement, en fin d’après-midi du 17 juillet, vers 17h30, en même temps que des orages, le bébé vit le jour, une petite fille…
un mois plus tard, en août
(il n’existe pas de photos du mois de juillet, l’appareil photo était cassé)
Vite la suite de l’histoire … 🙂
La suite, la suite ! Et un très joyeux à toi !!!!!
Mon dieu mais quelle tignasse ! Dire que j’ai été chauve jusqu’à passé mes deux premières années de vie, ça laisse rêveuse.
Bon anniversaire, Miss !
merci !
c’est vrai que j’avais beaucoup de cheveux !
Ho oui mon dieu les cheveux! On peut presque déjà faire des tresses dedans!
Sinon je veux aussi la suite 🙂
à toutes: je vais écrire la suite, mais préparez-vous à 40 épisodes (si je tiens le coup jusqu’au bout). Je pense donc qu’il vaut mieux que je répartisse ça un peu, genre un par semaine.
Je ne sais pas encore si je continuerai sur le mode conte de fées par contre !
Ah et personne n’a tiqué sur mes bonnes grosses joues potelées 😉
Sunalee, dite bouboule ou boontje 😉
Génial, le ton du récit!
Joyeux anniversaire (avec un peu de retard, donc…)
merci !
Cette photo est superbe. Je l’adore. On y sent plein de trucs, le regard un peu perdu du bébé (tu es vraiment très mignonne), la main dans le coin qui la tient, le regard du photographe ni trop loin ni trop prêt, mi voyeur mi partie-prenante de la scène. Superbe. Et j’ai hâte de lire la suite. vraiment.
Mais oui, quelle tignasse ! ça devait être un plaisir de te coiffer 😉
Moi j’aime bien tes bonnes joues, je trouve ça plus joli sur les bébés !
Ooh j’arrive en retard, un peu. Joyeux anniversaire quand même. Joli récit. Viendrai lire la suite. Bises
Très bon anniversaire. Vive le feuilleton de l’été !
A nouveau, merci à toutes !